Après ses récents déboires avec le dessinateur de son écusson ancestral, le Sporting Union Agenais (SUA rugby) lançait le mois dernier un appel à toutes les bonnes volontés avec le #TonSUATonBlason, faisant appel au public pour imaginer le nouveau blason de ce club centenaire. Choisi par les supporters, le grand public et les instances dirigeantes, le nouvel emblème du club de Top 14 d’Agen a été officialisé ce vendredi.
#TonSUATonBlason
L’affaire avait fait grand bruit dans le monde de l’ovalie, lorsqu’à l’aube de la crise du coronavirus, l’auteur du célèbre logo du SUA, dessiné 20 ans auparavant, avait souhaité faire valoir ses droits sur son œuvre. Un coup de massue pour le club et son président, Jean-François Fonteneau, que nous avions pu interroger quelques jours auparavant.
Mais comme nous l’avions détaillé dans un article dédié à ces événements, l’institution lot-et-garonnaise avait décidé de réagir, lançant un appel à projet d’ampleur auprès de tous les dessinateurs, amateurs ou confirmés, pour imaginer le nouvel emblème des bleus et blancs. Une initiative couronnée de succès : 250 propositions reçues par le club, parmi lesquelles ce dernier a conservé une sélection de 8 d’entre elles. Une short-list dans laquelle les internautes ont pu faire leur choix, oscillants entre logos minimalistes et futuristes. C’est celui de Louis Gonthier, jeune graphiste agenais, qui a remporté les suffrages. Le blason a été dévoilé ce vendredi au stade Armandie, au terme d’une conférence de presse en présence du président Fontenau et de Louis Gonthier, et révélé au grand public dans une vidéo aux allures de court-métrage diffusé sur les réseaux sociaux du SUA.
UN LOGO MODERNE ET MINIMALISTE
Plus qu’un logo, c’est un symbole. Moderne et minimaliste, ce nouveau blason qui ornera les tuniques bleues et blanches des joueurs lot-et-garonnais doit permettre à l’équipe entrainée par Christophe Laussucq de faire un pas de plus vers le rugby moderne. Car depuis sa finale de Top 14 perdue en 2002 face aux basques du Biarritz Olympique (BO), Agen a vécu une drôle de destinée. Entre sa descente en Pro D2 en 2007, son titre de champion de deuxième division en 2010 et une relégation évitée de justesse cette année, notamment grâce à l’arrêt du championnat, le club fondé par Alfred Armandie est passé par tous les stades, au sens propre comme au figuré.
Avec le dernier budget de Top 14, à hauteur de 12,5 millions d’euros, le SUA souhaite pourtant retrouver les sommets, lui qui a déjà vu les siens soulever le Brennus (championnat de France) à huit reprises. Pour atteindre cet objectif, le président Fonteneau et les siens comptent sur une stratégie de formation. Même si l’homme fort du SUA ne serait pas contre la venue d’investisseurs étrangers, pas question de casser la (maigre) tirelire pour s’offrir le services de joueurs de renommés mondiales. Fidèle à sa formule, « Formons l’exception », Agen table sur la formation de jeunes joueurs formés au club. Des jeune pousses du rugby français qui pourront plus facilement s’identifier au nouveau blason. Tout en conservant la forme du bouclier et les bandes, symboles historiques de club iconique, le nouvel écusson se débarrasse du superflu, pour ne garder que le nécessaire : les 3 lettres du club, SUA, et la date de fondation du club, qui rappelle aux jeunes comme aux anciens l’envergure de ce club qui a contribué à forgé le rugby français.
Marquant un net contraste avec le précédent, le nouveau blason du SUA saura plaire aux plus anciens, qui retrouveront les symboles ancestrales du club, comme aux plus jeunes, à qui cet écusson s’adresse d’avantage. Désormais, au SUA de suivre la voie de son propre blason et de rentrer dans l’ère de la modernité. Cela commencera par le premier match de la prochaine saison de Top 14, où les joueurs pourront arborer leurs tuniques floquées de ce nouvel emblème. Le début d’une nouvelle aventure ?