C’est officiel : l’été prochain ne sera pas en faveur des plaisanciers amateurs de mouillages sauvages dans le cadre paradisiaque de la Côte d’Azur.
Le 27 janvier, le Sénat a voté à la quasi-unanimité ( 192 Voix en faveur du projet, 11 seulement contre ) le projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale rapporté par Jean-Jacques Hyest, sénateur UMP de Seine et Marne
Ce texte prévoit une nouvelle redevance imposée aux plaisanciers mouillant dans des aires marines protégées.
Cette nouvelle taxe s’élève à 20 Euros par mètre de long du navire et par nuit. Elle sera alors mise en place dès le 1er juin prochain durant tout l’été 2015. Les plaisanciers concernés seront ceux qui iront mouiller aux îles de Lérins, dans la baie d’Antibes, celle de Villefranche et jusqu’au Cap Martin.
À l’origine demandée par les élus Corses, dans le but de dissuader les plaisanciers de mouiller dans les zones écologiques fragiles, la ministre de la décentralisation Marylise Lebranchu a décidé de l’appliquer « par contrainte d’égalité » à l’ensemble du territoire national, comprenant ainsi une majeure partie des eaux de la Côte d’Azur.
Alors, l’arrivée de cette taxe a provoqué l’énervement de bon nombre de plaisanciers qui estiment le montant excessif. Payer 240 Euros par nuit pour un navire de 12 mètres leur semble tout à fait exagéré, d’autant plus qu’aucun service ne leur est mis à disposition. À titre comparatif, une nuitée au port de Cannes pour ce même navire reviendrait à une quarantaine d’euros, tous services compris.
Toutefois, cette taxe présente un fort avantage d’un point de vue écologique : cette dernière sera totalement reversée aux collectivités territoriales dans le but de financer la gestion de ces aires marines protégées.
Ainsi, le gouvernement, de par cette loi, fait d’une pierre deux coups. En plus de financer les collectivités territoriales, un tel impôt risquerait à la fois de diminuer la fréquentations des zones protégées, permettant ainsi une meilleure préservation des écosystèmes marins.
Nicolas Blin.