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L’OCDE et la France s’engagent contre la corruption

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L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) accueille aujourd’hui 14 juin et jusqu’au jeudi 16 juin les rencontres internationales des autorités anti-corruption. Un ensemble de conférences et tables-rondes au sujet de ce mal qui ronge l’économie mondiale, sous le haut patronage de François Hollande.

« En 2016, la corruption représente 1000 milliards d’euros dans le monde, soit environ 2 % du PIB (Produit intérieur brut, NDLR) mondial« . Le chiffre est conséquent, et s’est accru de manière exponentielle ces dernières années, avec l’avènement des nouvelles technologies. C’est ainsi qu’ont ouvert ces journées de rencontres Shaolin Yang, président de la Banque mondiale, partenaire de l’évènement. C’est la France, via le ministère de la Justice, et le siège parisien de l’OCDE qui accueillent des décideurs du monde entier (54 pays et de nombreuses institutions internationales) pour « une meilleure coopération judiciaire internationale » selon le slogan de l’évènement. L’ambassade du Royaume-Uni en France, représentée par Nadia Nashmi, a tweeté son enthousiasme :

En tant que président du pays hôte, c’est François Hollande qui a pris la parole le premier, dès 9h45 devant un parterre de représentants politiques, journalistes et experts. Le président de la République a d’abord eu un mot pour le meurtre d’un couple de policiers à Magnanville, parlant d’un « acte incontestablement terroriste« . Le chef de l’État a ensuite égrené les raisons de l’investissement de la France contre la corruption, citant les grandes associations ou encore les lanceurs d’alertes. Cette volonté est chapeautée par « un outil juridique pour lutter contre la corruption à l’étranger : le parquet financier« . Cette nouvelle juridiction, ouverte en 2013 et dirigée par un procureur de la République financier, exerce dans un but de « consolider les liens avec les homologues étrangers et de faire progresser la coopération pénale internationale« .

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En tant qu’ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira était présente pour l’ouverture ce 14 juin

Des États qui rechignent à avancer

Une première réunion, intitulée « Vue d’ensemble sur la corruption internationale en tant que phénomène mondial » vient jeter les bases et les définitions qui entourent cette question qui secoue l’économie de toute la planète. Dès 1997, une première Convention est signée, aujourd’hui ratifiée par 41 États Parties. Les 50 plus grandes entreprises financières sont originaires de pays signataires, preuve du poids influent que représente cette lutte. Elle s’applique à faire exister des législations anti-corruption, et ça marche : aujourd’hui, tous les États signataires de cette Convention considèrent la corruption transnationale comme une infraction.

Mais hors ces pays, le chemin est par endroits encore longs à faire. Selon l’OCDE, il existe encore 24 pays qui n’ont pas encore complètement pénalisé la corruption, notamment des agents de service public. C’est en ce sens qu’ont été créées les toutes premières rencontres internationales dédiées à ce sujet, cette semaine à Paris. 200 personnes auront l’occasion pendant ces trois jours de ratisser stratégies, outils, techniques de corruption, certains acteurs comme les lanceurs d’alertes ou les administrations. Le but : poursuivre les efforts déjà engagés par la France avec la communauté internationale.

Photos : T.A

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