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Olivier Loosveldt – Infirmier Libéral en Bretagne: « On essaie de se protéger au mieux malgré un manque de protections évident »

Olivier Loosveldt est infirmier libéral à Saint-Malo en Bretagne et conseiller ordinal au conseil départemental du 22/35. Les infirmiers, avec les médecins sont en première ligne face au coronavirus. Il nous parle de son ressenti, son quotidien et sa vision de l’évolution du Coronavirus.

Depuis combien de temps êtes-vous infirmier ?

Depuis 24 ans.

Aujourd’hui, avez-vous peur ?

Pas vraiment, c’est plus une inquiétude sur l’évolution de l’épidémie.

Que pensez-vous du confinement mis en place par l’État ?

Il est tout à fait légitime, mais il faudrait que les gens le respectent.

Qu’avez-vous à dire aux gens qui ne respectent pas ce confinement ?

Il faut qu’ils restent chez eux car sortir c’est le meilleur moyen de l’attraper et de le transmettre aux autres. Le pic de l’épidémie n’est pas atteint et le pire reste à venir.

En cette période, quelle est la journée type d’un infirmier libéral ?

C’est la même que d’habitude, on continue de voir tous nos patients et on essaie de se protéger au mieux malgré un manque de protections évident.

Quelle est votre réaction quand vous voyez sur les réseaux sociaux la gare de Montparnasse bondée ? Cela veut dire un afflux de parisiens qui va venir sur les côtes. Comment allez-vous pouvoir faire face à autant de patients potentiellement affectés ?

Franchement, je ne sais pas. On y fera face je l’espère, mais les gens feraient mieux de rester chez eux plutôt que de véhiculer le virus dans des villes qui n’auront peut-être pas la capacité d’accueillir tous les patients dans leur structure de soins du à ce flux de personnes qui quittent leur région d’origine et qui auront peut-être besoin d’être hospitalisées.

Si l’un de vos patients est atteint du COVID-19 et que l’on ne vous envoie pas les bons équipements, allez-vous prendre le risque d’aller à son domicile ?

C’est une bonne question ! Si c’est un patient que j’ai l’habitude de voir je serais obligé d’y aller en me protégeant comme je peux. En revanche, si ce n’est pas un de mes patients et qu’on me demande de le prendre en charge, je le prendrai en charge que si l’État me fournit le matériel nécessaire.

À Saint-Malo, des mesures ont été prises ?

Les mêmes que partout bien évidemment, c’est-à-dire le confinement pour tout le monde. Samedi 21 mars, nous avons ouvert un centre de consultation pour recevoir les gens potentiellement porteurs du COVID-19 pour qu’ils puissent voir un médecin et un infirmier libéral. Nous avons mis en place ce centre dans le but d’éviter que les gens aillent infecter les salles d’attente de leur médecin traitant. 

Comment êtes-vous équipé dans ce centre ?

Nous avons des vêtements qui nous ont été fournis par l’hôpital, c’est-à-dire des masques, des lunettes, des gants, une tunique et une surblouse. Nous sommes équipé pour recevoir les patients en sécurité.

Si vous aviez un dernier message à passer aux français, ce serait lequel ?

RESTEZ CHEZ VOUS.

Hugo LOOSVELDT

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