Le retour de Keanu Reeves sous les traits de John Wick dans John Wick 2 est dans la droite lignée du premier film: violent et savoureux.
Mais c’est quoi déjà… John Wick 2 ?John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde.
Deux ans plus tard, Chad Stahelski est seul aux commandes d’un second volet qui se situe dans la droite lignée de son prédécesseur, nanti d’une vraie proposition formelle et continuant de faire admirer la fluidité et l’efficacité dans une mise en scène où l’action impulse un rythme tonitruant dès qu’elle explose à intervalles réguliers à peine a t-on eu le temps de reprendre son souffle. A nouveau quelques scènes vont à n’en pas douter, s’inscrire dans l’ADN d’un cinéma d’action qui récupère ici sa sève créatrice la plus échevelée. Le premier volet de John Wick était une aimable mise en jambes quand ce deuxième épisode est encore plus tendu, nerveux et violent et décuple le plaisir littéralement jouissif qui découle des séquences parmi les plus intenses vues depuis longtemps.
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On retrouve les points positifs du premier épisode mais, tout en creusant exactement le même sillon, tout ici est encore plus marqué, permettant un délire total de violence décomplexée qui ravira les amateurs du genre, tout comme la mythologie concernant l’hôtel Continental qui s’étoffe encore plus, continuant d’y associer une aura de mystère touffue et excitante. Comme le souligne parfaitement le titre original, voici le chapitre 2 d’une histoire qui se déploie et fait relativiser la minceur des intrigues qui semblent s’inscrire du coup dans un ensemble cohérent. Voici une suite qui ne bégaye pas son histoire mais qui ouvre son univers et l’élargit, proposition suffisamment rare pour s’en féliciter. John Wick 2 n’est pas un chef-d’œuvre, il n’en a ni la prétention, ni l’étoffe mais dans son genre c’est une pépite qui s’évertue à offrir des scènes impressionnantes (celle dans les catacombes est appelée à devenir culte). La construction de cette séquence particulièrement élaborée et formellement dotée d’une magnifique photo et d’un superbe jeu de lumières est l’un des clous d’un spectacle qui n’en manque pas et donne la sensation diffuse d’être dans un jeu vidéo où le héros doit exterminer tous ses adversaires au fur et à mesure de ses avancées, un peu à la manière de The Raid 1 & 2.
La furia des combats, les headshots à gogo, la virtuosité technique et chorégraphique, un Keanu Reeves qui se bonifie avec le temps (plus cerise sur le gâteau la présence bonus de son partenaire de Matrix, Lawrence Fishburne) tout, absolument tout, conduit à cette conclusion: John Wick 2 relève les compteurs et rehausse les niveaux où quand la série B devient Triple A.
John Wick 2 de Chad Stahelski – En salles le 22 février 2017