Chérif saison 5 arrive sur France 2. Comme chaque année, les nouveaux épisodes de la série arrivent. Mais cette saison 5 pourrait bien changer les choses.
C’est quoi Chérif saison 5 ? Trois semaines se sont écoulées depuis ce jour qui a vu le meilleur et le pire. Le meilleur ? Le passage à l’acte tant attendu entre l’irrésistible Cherif et la séduisante Briard. Le Pire ? L’arrestation d’Adeline sous les yeux d’un Cherif dans l’incapacité de sauver sa belle, accusée d’avoir tiré sur le Cdt Garnier. Le piège fomenté par la diabolique Cdt Delmas se referme sur Adeline. Kader Cherif et toute l’équipe parviendront-ils à rétablir la vérité ?
C’est ainsi que débute la saison de toutes les surprises ! Kader et Adeline ont enfin sauté le pas. Mais bien loin de pacifier ou d’affadir la relation, cette nouvelle étape va booster leur collaboration. Dans la vie privée encore plus qu’au travail, notre couple n’a pas du tout la même façon d’appréhender les événements…
Chérif saison 5 : une montée en puissance
« Clair de lune, saison 3 épisode 14« . Pour une fois, c’est Adeline qui signe cette chériferie et non Chérif lui même. Comme pour démontrer que, à la différence de Clair de lune, le passage à l’acte d’Adeline et Kader « n’a pas tué leur série« . Et c’est justement tout l’enjeu de ces nouveaux épisodes. Outre résoudre l’affaire Delmas et gérer les conséquences (que personne ne peut deviner ou imaginer), comment garder l’intérêt pour « un couple » qui a fini de se chercher et en est devenu un, pour de bon ? On ne dévoilera rien de la manière dont les auteurs y sont parvenus mais incontestablement, les planètes se sont alignées dans la bonne direction pour donner la solution la plus juste.
Passer un premier épisode hommage à Mission Impossible très réussi, il y a un ventre mou sur le second épisode, comme si les événements de la fin de la saison 4 avaient justement provoqué ce que la série cherchait à éviter, comme si elle était arrivé au bout d’un cycle ? Heureusement le sursaut ne se fait pas attendre, consacrant un épisode à Baudemont dans lequel François Bureloup livre une très belle prestation, avant d’enchaîner sur un épisode méta dont la série a le secret, façon Ce que veulent les femmes (avec Mel Gibson) et un hommage à Psychose bien senti. Mais plus que les enquêtes, la vraie progression de la série au fil des saisons se fait sur les intrigues entre personnages, dont les échanges sont savamment maîtrisés, toujours très justes et en même temps teintés du ton propre aux comédies romantiques que l’on aime. Le centre de la saison (épisode 5 à 7) nous réserve une succession d’épisodes qui ne ménageront pas les nerfs des fans, du cliffhanger de l’épisode 4 au génial épisode 5 dont la conclusion, très joliment mise en scène, devrait apporter son lot de larmes, y compris aux fans les plus résistants … Mais « the best is yet to come » comme on dit …
Chérif : La rencontre ultime
« L’avantage quand on est un héros de série, c’est que personne ne se souvient ce que tu as fais dans l’épisode précédent« . Sans doute LA phrase qui reflète le mieux l’épisode phare non seulement de la saison, mais aussi de toute la série, l’épisode 7 « Quand Cherif rencontre Huggy« .
Le coup de génie de cette saison est de s’offrir un guest de choix, un beau coup comme on dit : Antonio Fargas qui joue son rôle culte de Huggy les bons tuyaux de Starsky et Hutch. Un épisode qui aurait pu être casse-gueule et qui se révèle être un des meilleurs de la série. La manière dont Huggy s’insère dans la série est brillante, comme un hommage à Code Quantum par moment, et qui symbolise bien la lente progression du personnage de Chérif, qui n’est plus un héros de série française mais un héros de série américaine dans une série française. Le 4ème mur est régulièrement franchi (« Mais si on est à la télé » déclare Beaudemond) et les références s’insèrent de mieux en mieux dans l’intrigue.
La citation laisse place à l’hommage (comme l’épisode sur Mission Impossible) et l’utilisation d’une scène culte de Chapeau melon et bottes de cuir est détournée pour raconter un moment décisif de la série. Dans cet épisode 7, Antonio Fargas livre une prestation remarquable, toute en douceur avec un Chérif qui lui doit son swag, le tout accompagnée de la très belle partition de Christophe La Pinta qui signe un bel hommage à l’ambiance musicale des 70’s de Starsky et Hutch. Une fois encore, c’est le mot « hommage » qui convient le mieux à cet épisode et à la série en générale. En amoureux des séries, Lionel Olenga sait transmettre à ces auteurs cet amour de la fiction télé (qu’ils insufflent dans chacune de leurs histoires) secondé à l’écriture de cet épisode par Nicolas Robert, aussi journaliste spécialiste des séries … il n’y a pas de hasard.
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Un final de saison étonnant
Un mot rapide sur le double épisode final de la saison. D’ordinaire mêlant intrigues policières et histoires entre Adeline et Chérif, ce final de saison est cette fois très différent. Baptisé « Sur le fil » (et rendant au passage hommage à une série policière de France 2 sur une équipe de flics qui n’hésitent pas à flirter avec la ligne rouge), ce final est pensé comme une intrigue dense qui met à mal nos certitudes sur Chérif. L’épisode met au passage de côté certaines intrigues de la saison mais avec un rythme intense, prenant, Sur le fil est un vrai bon épisode de fin de saison. Les toutes dernières secondes de la saison vous réserve une surprise de taille quant à la saison 6 (et un hommage à une grande série anglaise au passage).
Chérif ne souffre pas de l’effet clair de lune, ne s’essouffle pas et connaît même une seconde jeunesse à la mi saison avec une vraie relance de la série, une nouvelle dynamique. Une série toujours fun, populaire et bien écrite, avec un Abdelhafid Metalsi qui semble prendre de plus en plus de plaisir à être Chérif.