HBO a dévoilé voilà une dizaine de jours la nouvelle série de Lena Dunham, Camping, qui marque aussi le retour de Jennifer Garner. Mais que vaut la série ?
Dimanche 14 octobre, HBO dévoilait la comédie Camping adapté de la série anglaise, sortie en 2016. Elle raconte l’histoire d’un couple de la quarantaine, qui décident de s’organiser un petit week-end romantique . Rigoureuse, Soigneuse, voir quasiment maniaque, Kathryn Siddell Bauers (Jennifer Garner) avait tout planifié pour fêter l’anniversaire de Walt, son mari. Mais l’arrivée de la soeur de Kathryn, et de son ancien meilleur ami, donneur de leçon, va tout chambouler.
Que vaut Camping de Lena Dunham ?
Lena Dunham avait fait un carton avec sa série Girls, diffusée pour la dernière fois en 2017. Une série qui avait connue un franc succès et qui l’avait propulsé sous les feux des projecteurs. La série mettait l’accent sur toute une génération, celle des 25-30 ans. On espérait donc retrouver son talent créatif dans Camping. Seulement, le registre est bien trop différent de ce qu’elle a pu traiter auparavant : querelles entre quarantenaires, une intrigue basée sur du camping entre amis. Un univers bien loin de l’élite New-Yorkaise. Mais Lena Dunham était consciente du défi lancé. “Ce n’est jamais simple de tenter de se réinventer après un tel succès.” Le résultat étonne, hélas, pas pour les bonnes raisons.
La presse américaine est divisée. Selon Variety, “La plupart du temps, la série peine à user de son potentiel, faisant preuve de bien peu de profondeur ou d’avancée réelle. Selon San Francisco Chronicle, la série ne représente en aucun cas la génération actuelle des quadragénaires : « C’est une corvée à regarder. Si Camping a une raison d’être, c’est celle de donner l’occasion aux téléspectateurs de se sentir mieux dans leur peau en assistant à un tel carnage d’humanité. » D’autres en revanche, sont un peu plus emballés par l’adaptation américaine de la créatrice de Girls : « Une série très drôle, parfois crispante, qui prend un point de vue sur la vie à la Sartre en le transposant en milieu hostile. »
Dès le premier épisode, on décrypte la personnalité de chacun des personnages. En particulier celle de Kathryn Siddell Bauers, qui cherche à tout contrôler et à faire passer sa petite personne au dessus de tout le monde. Elle vole par exemple les matelas dans les tentes des personnes absentes uniquement pour satisfaire son petit confort. Elle va notamment, essayer de manipuler sa soeur afin qu’elle ne vienne pas au camping. Uniquement parce qu’elle est accompagnée de sa belle-fille. Ce qui n’était pas prévu au programme. Pour résumer, Kathryn est une “control freak” de l’organisation. Le reste des personnages ne sont pas attachants. Entre un mari niais et un peu simplet, une meilleure amie perdue de vue, et une soeur sous l’influence de son mari… Mais le problème majeur n’est pas là. Aucun personnage de cette comédie ne fait rire. Seul Bridget Everett (Harry) et Yimmy Yim (Dan) sortent du lot et suscitent de bonnes critiques.
Le scénario n’est malheureusement pas à la hauteur de nos attentes et manque terriblement de créativité. Léna Dunham s’explique : “ L’humour a dû être modifié car nous n’avons pas forcément le même sens de l’humour aux Etats-Unis. Les expressions sont également différentes. Tout ceci a rendu le travail d’adaptation et d’écriture très compliqué.” Il est difficile de dire lesquels des campeurs on pourrait bien vouloir sauver de cette situation sous tension et parfois gênante pour les spectateurs.
Une saison 2 est envisagée mais c’est à se demander si c’est vraiment nécessaire..