ActualitéSéries Tv

On a vu pour vous … Le diplôme, la série de la créatrice des Randonneuses (COUP DE COEUR)

Après Lycée Toulouse-Lautrec et Les randonneuses, Fanny Riedberger signe « Le diplôme », une nouvelle série absolument remarquable.

Qui n’a jamais rêvé – ou plutôt cauchemardé – qu’il repassait son bac ? Ce petit mais néanmoins primordial diplôme qui nous permettra d’aller plus loin. Pourtant, certains ne l’ont pas. Delphine (60), Leila (41), Pierre (35), Sam (66), Hussein (26) et Jen (21), qui n’avaient aucune raison de se rencontrer, ont décidé, pour des raisons différentes, de s’inscrire au lycée pour Adultes de Paris et de passer leur bac à un âge où il n’est plus si raisonnable de s’asseoir sur les bancs de l’école.

L’essentiel

Fanny Riedberger avait su nous cueillir avec ses deux premières séries très différentes. Avec Lycée Toulouse-Lautrec, elle prolongeait l’expérience du teen drama exclusif comme l’avait déjà fait la chaîne Les bracelets rouges. Puis avec Les randonneuses, elle nous contait le destin de femmes fortes qui se dépassent pour aller au bout d’elles-mêmes. Elle signe son grand retour avec la série Le diplôme (cocréée avec Sylvie AUDCOEUR et Élodie NAMER), une grande série chorale et pleine d’émotion.

De nouveau, elle propose un casting 5 étoiles pour sa série avec notamment Bernard Campan (dont c’est la première série), mais aussi Clémentine CÉLARIÉ, Camille LELLOUCHE, Guillaume LABBE, Julie SASSOUST et Ahmad KONTAR. Et ne vous fiez pas au pitch de la série, Le diplôme c’est tout autre chose que ce qui transparaît dans les quelques lignes d’un pitch destiné à « vendre la série ». Car on peut le dire : Le diplôme est une véritable pépite comme on ne les attend sans doute pas.

On aime ?

Comme précisé plus haut, nous n’avons pu voir que les deux premiers épisodes de la série. C’est même dur de s’arrêter aussi vite en cours de route. Car oui on peut le dire, on s’est fait avoir avec Le diplôme comme on s’est fait avoir par Les randonneuses. Dans les deux cas, on se demandait bien ce que les auteurs allaient pouvoir nous raconter dans un pitch qu’on ne voudrait pas voir dépasser la durée d’un film. Bien suffisant vous avez dit ? C’était sans compter sur le talent d’auteurs et d’autrices (Élodie NAMER, Sylvie AUDCOEUR, Laurent MERCIER, Clément PENY, Déborah HASSOUN, Nicolas PLESKOF et Géraldine DE MARGERIE) qui ont décidé de nous secouer une nouvelle fois.

« Secouer » est le mot qui convient ! Epousant la même forme narrative que Les randonneuses, mais décuplée (aller-retour entre la narration présente et les flashbacks façon Lost), Le diplôme raconte l’histoire de 6 personnages dont le bac n’est pas seulement un moyen de « rattraper » quelque chose, c’est une question de survie. Littéralement pour certaines et certains.

Chaque épisode est dédié à un personnage qui se retrouve éclairé d’un jour nouveau : Delphine (Clémentine Célarié) en épisode 1 et Jen (Julie Sassousts) dans le 2e.
Ces deux épisodes ont une structure assez similaire : on suit leur rapport au bac et au reste du groupe ; les flashbacks exposent eux ce qui les amènent à cette situation comme un besoin extrême ; un événement semble les tirer vers la lumière avant qu’un drame ne les plonge un peu plus loin dans les abîmes à la fin des derniers instants de l’épisode. A l’image des personnages, le spectateur fait le « yoyo » « émotionnel » face à l’enchaînement des difficultés qui se dressent devant eux (les autres personnages ne sont jamais oublié et le scénario dresse les contours de ce qui pourrait leur arriver. Mais avec toujours un effet de surprise, voire de stupeur qui ne manque pas de frapper.

Une grande série ?

Le diplôme n’est pas une série facile, simple, et si il y a une mécanique qui se dessine, elle n’est jamais aussi forte que le travail qui est fait sur les personnages. Jamais les auteurs n’oublient que la série est le lieu des personnages et ils sont parfaitement soignés. En premier lieu, Clémentine Célarié se montre absolument magistrale dans cette série face à Charles Berling absolument terrifiant. Le masque de la noirceur se pose sur son regard dès lors qu’il va partir en vrille. Vraiment bluffant ! Et le final de l’épisode 1 sur la musique de Joe Dassin « A toi » est purement et simplement une démonstration de la manière dont il fallait raconter cette histoire. Vous ne pourrez plus écouter cette chanson de la même façon ! Et vous ne pourrez pas oublier le regard de Delphine à cet instant précis.

L’autre découverte de la série est Julie Sassouts dont on connaissait déjà le talent dans Ici tout commence mais qui montre toute sa palette de jeu dans Le diplôme dans un épisode dédié tout aussi bouleversant, explorant une autre facette de la violence faite aux femmes. La jeune femme est là aussi réellement impressionnante. Enfin, est-il besoin de souligner combien Bernard Campan est un immense acteur et ce qu’il donne à voir de son personnage dans ces épisodes n’est sans aucun que le prélude à un épisode consacré qui sera émotionnellement à l’opposé (et quel plaisir au passage de revoir Pierre Santini qui incarne un père qui ne saisit pas l’urgence de ce fils qui n’a guère le temps de voir).

Comme si cela ne suffisait pas, Le diplôme s’ouvre sur la promesse d’une fin tragique via cette fois un « flashforward » glaçant. Et même si on ne souhaite pas le pire à des personnages, la série est tellement intelligente dans ce qu’elle raconte qu’on voudrait voir comment elle conduirait cette fin, comment elle pourrait gérer notre émotion.

About author

Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
Related posts
À la uneSéries Tv

C'est vraiment la fin de la collection "Meurtres à…", de France TV ?

ActualitéSéries Tv

On a vu pour vous ... Le comte de Monte-Cristo, (nouvelle) version série

ActualitéFaits DiversMusique

Comment est mort Daniel Balavoine ?

ActualitéMédias

5 jeux d'aventure qui n'ont pas duré à la télé française

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux