France 2 va commencer la saison en renouvelant ses héros récurrents. Et c’est un médecin, Vidal avec David Kammenos, qui est le héros d’une nouvelle série.
Médecin expert auprès des tribunaux, le Dr Victor Vidal a troqué les hôpitaux de la Côte d’Azur pour installer son cabinet… au fond de son jardin, à Nice. Brillant, excentrique et passionné par les énigmes médicales, il est devenu la dernière chance de patients que plus personne ne sait soigner.
Alors qu’il travaille sur deux affaires difficiles – une mère de famille d’accueil dont les symptômes inexplicables menacent son agrément et une Miss à la pilosité envahissante qui accuse son médecin d’être responsable de son état –, sa vie personnelle vacille. Sa femme pose un diagnostic brutal sur leur couple : l’usure. Pris entre le frisson de ses enquêtes médicales et l’urgence de sauver ce qu’il reste de sa famille, Vidal est totalement dépassé. L’arrivée de la pragmatique Haïssa, en réinsertion, obligée d’accepter le poste d’assistante, va bousculer son quotidien. Ensemble, ils forment une alliance improbable qui révèle autant les forces que les vulnérabilités du médecin.
Et si la plus grande énigme de Victor Vidal était finalement… lui-même ?
L’essentiel
C’est sur David Kammenos que France 2 va miser pour incarner son nouveau héros Vidal. L’acteur que l’on verra aussi aux côtés de Lola Dewaere dans la mini série « Je sais pas« incarne un nouveau héros positif dans cette série tournée il y a quelques mois à Nice. C’est Benedicte Delmas qui met en scène ce pilote, dont l’épisode est écrit par Alexis Le Sec, Emmanuel de Arriba et Elsa Marpeau. C’est sous la forme d’un épisode de 90 minutes que va donc naître ce « Dr House » français, aussi efficace mais bien plus sympathique que son homologue américain.
Aux côtés de David Kammenos, on retrouve aussi Nama Keita (Haïssa), Anne Suarez (Sophie Vidal), Cécile Rebboah (Ludivine Lepage), Stéphane Blancafort (Mathieu Lepage), Leeloo Eyme (Kelly Meunier), Vanessa Valence (Valérie Meunier), Margot Heckmann (Rose Vidal), Marie-Christine Adam (la juge), Côme Levin (Maître Stains).
On aime ?
On évacue dès le début le rapprochement que l’on serait tenter de faire : oui Vidal fait penser à Dr House. En plus lumineux et « positif ». En transposant le modèle du polar sur des énigmes médicales, Vidal est un cousin éloigné de Grégory House. On le dit car ce serait anormal de ne pas le faire tant ça saute aux yeux rien qu’en pitchant la série.
Une fois que l’on est passé par là, venons à la série en elle-même.
Comme House, Vidal est la rencontre entre un personnage et un rôle. Découvert avec son personnage dans Falco (avec lequel Vidal partage des similitudes dans son approche « positive » des choses), David Kammenos monte petit à petit en puissance dans ses rôles télé et prouve avec ce nouveau personnage qu’un rôle solaire, lumineux, candide même parfois dans sa manière de voir les choses lui va bien. Et il se montre particulièrement convainquant dans le registre du héros positif, auquel on s’attache immédiatement, y compris à ces phases plus « sombres » où il donne l’impression de ne pas aussi bien gérer ce qui se passe chez lui que lorsqu’il s’agit de ses patients.
Si la relation avec sa femme est un peu convenue, on aime en revanche le lien que Vidal tisse avec sa fille incarnée par la toujours géniale Margot Heckman que l’on ne voit décidemment pas assez en fiction. Et quel bonheur de le voir avec interagir avec l’excellente Nama Keita dans le rôle de Haïssa et son rôle ultra jubilatoire. Pour les anciens spectateurs, on pensera dans le même style à la dynamique entre Jérôme Anger et Maria Pacôme à l’époque de Dr Sylvestre. En revanche, ce binôme fait furieusement penser à celui de Carpe Diem (TF1) tant ces deux deux binômes paraissent proches.
Des énigmes médicales bien pensées
Les énigmes médicales sont elles particulièrement bien écrites et la transposition du modèle procédural policier ou judiciaire au médical est ici particulièrement bien trouvé: Une intrigue A lourde occupe une grande partie de l’épisode tandis qu’une intrigue B plus légère mais tout aussi ludique entretient la narration du début à la fin. Mais malgré toutes ses qualités, c’est bien un soucis de rythme qu’a la série. Même s’il ne nuit pas au plaisir de l’ensemble, la série gagnerait indiscutablement a se resserrer sur un format 52 minutes avec un seul cas par épisode. Ici, on finit un moment par se perdre, voire même à décrocher de l’une des intrigues en raison d’un grand nombre d’informations.
Ce principe des deux intrigues conjointes dans un épisode est pourtant présent dans certaines séries américaines mais elles sont portés généralement par deux personnages différents (un autre flic ou un autre avocat) ce qui permet de ne pas perdre le spectateur et de le laisser focus sur le héros et son « cas ».
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L’ensemble de ce pilote se révèle totalement maîtrisée, la réalisation de Bénédicte Delmas toujours soignée et l’écriture (par Alexis Le Sec, Emmanuel de Arriba et Elsa Marpeau) prouve qu’elle a parfaitement compris ce qui fait la réussite d’un pilote et qui assure l’envie de revenir : un postulat facilement compréhensible, des personnages attachants que l’on veut retrouver et une promesse faite pour l’avenir. Vidal remplit chacune de ses conditions et fait du bien dans un paysage audiovisuel encore trop cantonné au polar.