L’un des nôtres, le film qui transforme Kevin Costner et Diane Lane en couple torturé par la perte de leur fils et le désir de vengeance
C’est quoi L’un des nôtres ? Margaret Blackledge (Diane Lane) et son mari George (Kevin Costner), shérif à la retraite, doivent surmonter au quotidien la perte de leur fils. Quand Lorna, sa veuve, épouse un certain Weboy et que tous deux disparaissent avec le petit-fils Blackledge, Margaret et George quittent leur ranch du Montana pour le sauver. Le clan Weboy, mené par la matriarche, Blanche, s’avère être plus dangereux que prévu. Les Blackledge vont être contraints de se battre pour réunir leur famille.
L’un des nôtres est disponible le 6 janvier au cinéma. C’est l’occasion pour Kevin Costner de faire un retour dans les salles obscures après Le Grand Jeu en 2017. En effet, l’acteur bien connu de Bodyguard ou du western Danse avec les loups, n’avait pas fait d’apparition depuis quelques années au cinéma, très occupé par Yellowstone — la série de Taylor Sheridan qui marche très bien outre-Atlantique — puis par The Highwaymen, le film de Netflix retraçant la traque de Bonnie et Clyde.
De la première à la dernière minute, le thème principal du film apparaît assez clairement : c’est le deuil. On peut y voir le combat d’une mère — et plus pudiquement, d’un père — pour surmonter la perte de leur fils. Ce combat, porté si justement et subtilement par le personnage de Diane Lane, en est le point central, sans cesse ramené vers le spectateur. Le titre original est d’autant plus explicite : « Let Him Go », « Laisse le partir ».
Le film oscille entre western et thriller. D’abord grâce à une quête familiale et un cadre tant contemplatif que poétique, accompagné par la photo de Guy Godfree. Puis avec l’apparition d’une tension qui grandit jusqu’à l’explosion finale. Deux genres dans lesquels Kevin Costner évolue toujours avec brio. En nous exposant l’importance de la famille dans un décor toujours plus pessimiste d’une Amérique profonde froide et parfois violente, Thomas Bezucha nous éloigne de l’espoir qu’il nous avait offert dans Le Cercle littéraire de Guernesey.
Le film en est presque trop froid jusqu’à l’apparition de Blanche (Lesley Manville) qui apporte aussitôt du relief au clan Weboy, composé de personnage tous plus oubliables les uns que les autres. L’arrivée de Manville à l’écran marque le début de la deuxième partie du film, le thriller, bien plus accrocheur que le début. C’est peut-être le problème, cette deuxième partie nous donne l’impression d’avoir dormis jusqu’ici. Les deux thèmes marchent bien de façon isolés, mais quand on les réunit, ça ne colle pas.
Le réalisateur semble donc réitérer la même erreur commise dans The Family Stone, une réalisation un peu trop statique qui ne captive pas tout le monde. On vous laisse vous faire votre avis quand les salles rouvriront.
Que retenir de L’un de nôtres ?