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On a vu pour vous…le nouveau spectacle de Bun Hay Mean à l’Européen

Du 15 juillet au 25 septembre prochain, Bun Hay Mean, aka le « chinois Marrant », se produit à l’Européen dans son nouveau spectacle « Le Monde Appartient à Ceux qui le Fabriquent ». Laissez-vous surprendre par le One-man-show de l’humoriste, qui se confie plus en profondeur sur sa vie familiale, amoureuse et professionnelle. 

Après le Montreux Comedy Festival en 2016 et 2017 et le Marrakech du rire en 2019, l’humoriste et comédien français de 39 ans, revient un an et demi plus tard avec un nouveau spectacle « Le Monde Appartient à Ceux qui le Fabriquent ». Le titre que l’artiste a choisi est très révélateur de l’idée qu’il défend dans son show : rien n’est inatteignable avec des objectifs et de la bonne volonté.  

YouTube video
Teaser de son nouveau spectacle 

De SDF à humoriste au Marrakech du rire

C’est en restant très humble et c’est sans vouloir être applaudi pour ce qui semblerait être une « success story », que Bun Hay Mean a confié à son public avoir été à la rue.

À l’âge de 24 ans, le jeune homme originaire de Bordeaux quitte le foyer familial pour tenter sa chance à Paris, une ville qu’il connaît alors très mal. Bun Hay Mean se retrouve rapidement sans logement et sans argent, ses amis ne veulent plus le loger et le peu d’argent liquide qu’il gagne ne lui permet pas de louer un appartement. 

Ainsi, c’est dans une grande simplicité qu’il confie être passé du statut de SDF à un homme qui paye ses impôts en France. Sans le vouloir, l’humoriste nous offre une belle leçon de vie et un bel exemple de réussite. C’est avec une certaine fierté qu’il s’avoue être très reconnaissant d’avoir pu participer en 2019 au Marrakech du rire, un festival international d’humour créé par l’humoriste Jamel Debbouze. Le festival marqua une réelle étape dans la carrière de celui qui s’est battu pour vivre de sa passion, celle de faire rire les autres.

Bun Hay Mean, un humoriste décomplexé (voir même de trop)

Dans son spectacle, Bun Hay Mean se veut sincère et joue cartes sur table lorsqu’il s’agit de donner quelques anecdotes sur sa vie intime ou encore professionnelle. Celui qu’on décrit comme le « Chinois marrant » nous a confié le montant de ses impôts ou encore nous a décrit l’une de ses relations sexuelles tarifées qui a mal tourné. 

Certains aimeront cette grande proximité avec l’artiste et ses détails croustillants, d’autres quant à eux trouveront ses blagues trop osées, voir dérangeantes. Certains spectateurs ont notamment été pris à parti lors de son spectacle et une personne a reçu en cadeau… de la beuh. Et oui, on vous le concède, c’est assez déroutant, on ne s’y attendait pas, mais alors pas du tout ! Au fond, c’est peut-être ce qui fait aussi que le personnage de Bun Hay Mean est attachant. Son personnage est spontané, simple et libre dans ce qu’il raconte. Il est sincère, et peut-être même trop franc, mais c’est ce qui fera la particularité et le charme de ce spectacle, car on ne sait jamais à quoi s’attendre. 

Certes, comme nous l’explique au début Bun Hay Mean, une grande partie de son spectacle a déjà été écrite et apprise à l’avance, mais pour le reste, c’est de l’improvisation. L’humoriste joue et vient chercher le public, ce qui créé une certaine proximité avec les spectateurs et donne du dynamisme à son spectacle. 

Bun Hay Mean armé d’un micro katana.

Un homme engagé qui prône la liberté de chacun 

Dans son sketch, l’humoriste se livre sur son non-désir d’avoir des enfants. Bun Hay Mean explique vouloir normaliser cette décision, qui au final n’en n’est pas une puisqu’il s’agit seulement d’ « une envie inexistante », explique-t-il. 

De même l’artiste s’engage pour d’autres sujets d’actualité qui font débat. Il évoque notamment le racisme ordinaire, en expliquant qu’ « un blanc est un expatrié » et que les « Noirs, Chinois ou Arabes sont des immigrés » aux yeux d’une grande partie de la population. 

Après 1h30 de spectacle, à la sortie de l’Européen

Ainsi, pour résumer :

Bun Hay Mean a été une belle découverte. Il s’est présenté comme un humoriste décomplexé et dans l’air du temps. Nous avons apprécié les différents messages qu’il a essayé de faire passer dans son spectacle, toujours de manière à ce que tout ça s’équilibre avec le ton plus léger apporté par l’humour. Beaucoup de cynisme, des blagues parfois un peu limites selon certains, mais aussi beaucoup d’anecdotes personnelles qui rendent son spectacle touchant et lui donnent un petit plus par rapport à ce que peuvent proposer d’autres humoristes. De la même façon, il a un bon contact avec son public (même si on évitera de se placer aux premiers rangs pour les plus timides) qui fait vraiment plaisir à voir. Ainsi, nous sommes d’accord pour dire que Bun Hay Mean a un humour particulier, qu’on pense que tout le monde n’appréciera pas, mais son spectacle vaut vraiment le coup d’être vu !

Pour finir, un petit mot sur Rémi Boyes, qui a assuré la première partie de ce spectacle. Je ne le connaissais pas du tout avant de le voir jeudi soir. J’ai moins apprécié sa performance, qui me semblait plus « timide » que celle de Bun Hay Mean. L’humoriste propose des anecdotes de vie amusantes, mais j’ai trouvé dommage qu’il parle parfois trop vite et sans bien articuler. Ainsi, tout ce qu’il a dit n’a pas toujours été compris du public, mais l’humoriste a tout de même réussi à nous faire passer un bon moment.

Première partie par Rémi Boyes

Article écrit avec la participation de Laurie Pécriaux.

About author

Journaliste et étudiante à l'École d'Histoire de La Sorbonne.
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