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On débriefe pour vous… My name, addictif thriller coréen sur Netflix

Excellent thriller policier bourré d’adrénaline et de suspense, My name est la nouvelle surprise de Netflix en provenance de Corée. 

C’est quoi, My name ? Voilà des mois que  le gangster Dong-hoon (Yoon Kyung-ho) est en cavale. Un soir, il est abattu sous les yeux de sa fille Ji-woo (Han So-hee). L’adolescente se tourne alors vers Choi Mu-jin (Park Hee-soon),meilleur ami de son père et chef de Dongcheon, le plus grand réseau de drogue de Corée.  Elle lui demande de l’aider à retrouver le meurtrier afin de se venger et de le tuer. Cinq ans plus tard, formée dans les rangs du cartel, elle infiltre sous une fausse identité la brigade des stups et enquête aux côtés de l’inspecteur Jeon Pil-do (Ahn Bo-hyun). Tout en jouant les informatrices pour Choi Mu-jin qu’elle tient informé des investigations qui le visent , elle poursuit implacablement sa quête de vengeance.

Une série coréenne peut en cacher une autre. Après le succès colossal de Squid Game, c’est My Name, thriller policier également venu de Corée du Sud, qui fait parler sur les réseaux sociaux. Squid Game était en quelque sorte un apéritif, et My name est le plat de résistance. Aux commandes de cette série, Kim Jin Min a déjà signé un nombre impressionnant  de projets, toutefois surtout connus des adeptes de K-drama.  Ici, il livre une histoire rythmée et complexe, intelligemment écrite ; un thriller policier plein d’action et de surprises qui a de quoi rendre accro, bien au-delà du public traditionnel des fictions coréennes. 

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Ji-woo, une jeune fille de 17 ans est isolée, harcelée au lycée, filée par la police en raison de l’identité de son père, un gangster appartenant à la puissante organisation Dongcheon. Il est en cavale depuis des mois, ne contacte sa fille que par téléphone mais celle-ci refuse de prendre ses appels. Le soir de son anniversaire, son père décide de venir la voir ; sur le palier, sous les yeux de Ji-woo, il est abattu par un inconnu. Rongée par la culpabilité et la détresse, comprenant que la police se désintéresse de l’affaire, elle se tourne alors vers le meilleur ami de son père et chef de Dongcheon, Choi Mu-jin. Celui-ci va alors l’intégrer à l’organisation, la former et lui apprendre à tuer afin qu’elle puisse assouvir son désir de vengeance et exécuter le meurtrier de son père ; il lui révèle aussi que l’arme utilisée appartient à la police… 

Ce qui précède résumé brièvement les deux premiers épisodes de la série, qui en compte huit. My name opère ensuite une ellipse temporelle pour nous emmener cinq ans plus tard. Bien d’autres choses se sont déroulées entre temps, des événements qui pèseront sur la suite de l’histoire et dont nous ne dirons donc rien. Mais désormais, Ji-Woo est une combattante accomplie et membre à part entière de Dongcheon. Proche de Choi Mu-jin en qui elle voit presque un père de substitution, elle infiltre la brigade des stups sous un faux nom, afin de le renseigner sur les enquêtes en cours. Dans le même temps, elle n’a pas renoncé à découvrir l’identité de l’assassin de son père et compte bien le tuer.

C’est donc une histoire de vengeance dont la prémisse nous est familière : un personnage ordinaire, témoin impuissant du meurtre d’un proche, décide de se faire justice quitte à se lier avec des personnes peu recommandables et à se mettre en danger. My name s’empare de ce point de départ et conserve cette vendetta en ligne de mire jusqu’au bout,  tout en construisant un récit plus complexe qui s’étend sur plusieurs niveaux. D’abord, en approfondissant le personnage de Ji-woo, héroïne bad ass à laquelle on a aucun mal à s’attacher ; ensuite en inscrivant sa croisade vengeresse dans une intrigue rappelant l’excellent film coréen Infernal affairs (adapté par Martin Scorsese sous le titre Les inflitrés en 2006.)

Infiltrée dans la police, Ji-woo joue un double jeu dangereux

Pas de fausses notes dans la distribution, même si l’on retiendra volontiers la performance de Park Hee-soon (le chef du cartel) parmi les personnages secondaires. Toutefois, la série est entièrement portée par sa fabuleuse héroïne Ji-woo, et la fantastique Han So-hee qui l’interprète. Bluffante, elle est aussi convaincante en adolescente perdue qu’en bad ass qui casse du mafieux. On est vite fasciné par cette jeune fille puis cette femme déterminée, capable de se battre et de mettre la pâté à des mecs deux fois plus grands qu’elle, et qui poursuit inlassablement son but quitte à y sacrifier toute sa vie. 

D’adolescente fragile à tueuse bad ass, Ji-woo assure côté baston.

My Name est pleine de scènes violentes (quoi que jamais gratuites), de combats chorégraphiés et de courses poursuites haletantes ; de suspense aussi car l’histoire a beau sembler claire au début, elle se complique épisode après épisode à mesure que les intrigues et les fausses pistes se multiplient. C’est une histoire forte qui fait monter l’adrénaline mais qui laisse aussi un peu de répit au spectateur, avec quelques scènes plus posées. Sans casser la dynamique, les dialogues ou réflexions introspectives offrent des pauses dramatiques qui montrent le sentiment de culpabilité de Ji-Woo ou toute l’ambiguïté de Choi Mu-jin. Ce mélange d’action et de drama crée un rythme particulier, comme des montagnes russes où la tension retombe brièvement, le temps de scènes plus  émouvantes qui permettent de reprendre son souffle. Du moins, jusqu’aux trois derniers épisodes qui, dans un crescendo implacable, vous emportent dans un tourbillon jusqu’au dénouement. 

Même si certains rebondissements sont un peu prévisibles, My name reste un série formidablement prenante. Bourrée de suspense et d’adrénaline, mais aussi d’émotions avec ses personnages principaux complexes et fascinants, elle offre une histoire solide de baston, de vengeance, de crime et d’ambiguïté morale. De quoi My name est-il le nom ?  D’un excellent thriller qui vous tiendra en haleine du début à la fin, entre coups de poing et coups au cœur. 

My name
8 épisodes de 50′ environ.
Disponible sur Netflix. 

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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