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On regarde ou pas ? « La femme de ménage », l’adaptation du roman à succès

Phénomène littéraire propulsé par TikTok, traduit dans plus de 40 langues et écoulé à plus de 2,3 millions d’exemplaires en France, La Femme de ménage est attendu au tournant pour son adaptation cinématographique en salle le 24 décembre. Réalisé par Paul Feig, le film transpose à l’écran le thriller domestique de Freida McFadden, et c’est une belle réussite.

Millie, en quête d’un nouveau départ, accepte un poste de femme de ménage au sein de la luxueuse demeure des Winchester. Très vite, ce qui ressemble à un emploi idéal laisse apparaître un climat troublant. Derrière les murs de la maison, les non-dits s’accumulent et les rapports de force se dessinent, faisant basculer le quotidien vers un jeu dangereux de manipulations et de faux-semblants.

L’essentiel

Avec La Femme de ménage, Paul Feig s’attaque à l’adaptation d’un véritable phénomène littéraire signé Freida McFadden. Le roman, porté par son succès fulgurant sur TikTok, s’est imposé comme le livre le plus vendu en France en 2024. Un engouement massif qui posait une question centrale : comment transposer à l’écran un thriller aussi efficace, construit sur la psychologie et la manipulation ?

Le film choisit de s’inscrire dans une narration progressive, à l’image du roman. Il installe d’abord un décor familier, presque rassurant. On illustre une maison luxueuse, une famille aisée et une jeune femme en quête de stabilité. Mais derrière cette façade lisse, le malaise s’installe peu à peu. Les comportements ambigus laissent présager des secrets plus profonds, transformant le quotidien en manipulation psychologique.

Sans dévoiler ses cartes trop rapidement, La Femme de ménage joue sur la perception du spectateur et sur ses attentes. Le film avance par glissements successifs, faisant basculer un récit domestique en apparence classique vers un thriller tendu, où chaque détail compte et où les rapports de force évoluent constamment.

On aime ?

L’une des forces du film réside dans sa progression narrative. La Femme de ménage débute comme une histoire classique. Le film flirt volontairement avec les codes du genre : la maison luxueuse, la jeune employée, le couple en apparence parfait… On pourrait s’attendre à la comédie romantique par excellence. Puis, petit à petit, le film opère un virage plus sombre et s’installe pleinement dans le thriller psychologique.

Personnellement, nous avons apprécié ce basculement. Il surprend certes, mais sans jamais perdre le spectateur. Le rythme s’intensifie, la tension s’installe durablement et les rebondissements s’enchaînent jusqu’à la dernière minute. Le film dure 2 h 11 et maintient tout du long un véritable suspense.

Comment parler de La femme de ménage sans évoquer son plot twist qui lui vaut tout son succès ? Lorsque l’on croit avoir compris la mécanique et le dénouement, le scénario reprend l’ascendant psychologique pour nous prendre de court. Même en ayant lu le livre en amont, nous sommes toujours surpris face aux rebondissements.

Le film compte sur un casting qui ne semble pas faire l’unanimité. Sydney Sweeney incarne une Millie autant pop que secrète. Amanda Seyfried est dans le rôle de Nina et oscille entre fragilité et manipulation. Enfin, Brandon Sklenar joue le mari, Andrew. Si le choix des acteurs est largement remis en question part la critique, nous l’avons trouvé cohérent avec le roman. Les relations entre les personnages, et notamment la rivalité féminine qui s’installe, constituent un élément intéressant du film. Les regards, les silences et les tensions non verbales sont souvent plus éloquents que les dialogues.

Une adaptation fidèle

Le film reste très fidèle au roman de Freida McFadden, tant dans son intrigue que dans l’atmosphère. Les personnages, les lieux et les grandes étapes du récit correspondent à ce que les lecteurs ont pu imaginer à la lecture. Cette proximité rend l’adaptation particulièrement efficace, ce thriller se prêtant naturellement au format cinéma. Quelques éléments ont été ajoutés pour servir la narration à l’écran, sans dénaturer l’histoire originale. Personnellement, nous avons été frappés par cette fidélité à l’œuvre de Freida. Le sentiment d’avoir déjà vu le film nous a traversés quelques fois mais reflète en réalité la ressemblance avec le livre.

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