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On regarde ou pas ? L’Abbé Pierre – Une vie de combats

Le nouveau film de Frédéric Tellier sera à découvrir en salles le 8 novembre prochain. À travers des images et discours touchants, le film retrace la vie de l’Abbé Pierre, celui qui fut la voix des sans-voix.

L’Abbé Pierre – Une vie de combats c’est quoi ? Issu d’une famille aisée, l’abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, a vécu plusieurs vies et mené milles combats. À la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste, il s’engage rapidement pour lutter contre la pauvreté. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus démunis lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs, par lui-même et sa précieuse amie Lucie Coutaz, a fait de lui une figure emblématique. Son inoubliable appel de l’hiver 54 a fait de lui une icône. Pourtant, il ne s’est pas passé un seul jour sans qu’il ait douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime sont restées inconnues du grand public. Il préférait exposer sa révolte face à la misère et les injustices. Ce personnage, souvent critiqué, a marqué l’Histoire en devenant la voix des sans-voix.

L’essentiel

L’Abbé Pierre – Une vie de combats est une biographie de celui qui fut la personnalité préférée des Français. Le film a d’ailleurs été présenté au Festival de Cannes en sélection hors compétition en mai 2023. Ce biopic nous révèle les détails de la vie d’Henri Grouès, plus connu sous le nom d’abbé Pierre. Son combat en faveur contre la misère, les inégalités et les injustices est mis en valeur pendant 2h15. Le casting a été merveilleusement bien choisi. On y retrouve Benjamin Lavernhe dans le rôle éponyme du film. Mais aussi, Emmanuelle Bercot qui est Lucie Coutaz et Michel Vuillermoz qui incarne le désespéré et touchant Georges.

Frédéric Tellier est parti à la rencontre de la famille de l’abbé Pierre. Cela l’a aidé à retracer la vie de ce personnage qu’il considère comme « un super-héros sans super-pouvoir » a t-il déclaré à Tribune de Lyon. Dans une interview accordée à nos confrères de La Tribune de Lyon, Frédéric Tellier explique que la famille de l’abbé Pierre a beaucoup travaillé pour réussir et qu’elle ne tenait pas à ce qu’on dise d’eux qu’ils sont riches. « Il a été dans une famille de gens intelligents, cultivés, et qui avait conscience que la richesse n’est pas un acquis. Ça, ça l’a beaucoup constitué », explique le réalisateur. Le film commence lorsque l’abbé Pierre rejoint les Capucins, mais avant cette étape, il faisait parti des Jésuites. Pourquoi avoir choisit d’ouvrir le film sur sa vie parmi les Capucins ? « C’est là où c’est le plus dur », réponds Frédéric Tellier. « Il est parti se former comme Batman est allé vers le plus dur pour voir s’il résistait aux coups. Il a été bien inspiré, car il sort à peine de ça et il est mobilisé, et c’est la guerre », déclare-t-il.

On aime

C’est l’une des personnalités préférées des Français. L’abbé Pierre a été une figure centrale dans la lutte contre la pauvreté et l’injustice en France. Le réalisateur Frédéric Tellier décrit son oeuvre comme tel : “Ce n’est pas un film qui se veut penseur philosophiquement, c’est l’étude de ce personnage, qui a été un révolutionnaire, un combattant pour la bonté, donc ça doit faire réfléchir”. Pour Benjamin Lavernhe, qui incarne l’Abbé Pierre, il s’agit “vraiment d’un projet particulier. On a envie que les gens sortent de ce film un petit peu changés, ou en tous cas avec une sensibilité rouverte”. 

Et en effet, on ne ressort pas de ce film indifférent. La vie de l’abbé Pierre est touchante. Il n’a cessé de se battre pour les autres, mettant entre parenthèse sa propre vie et sa santé. À travers ce film, on voit la naissance d’Emmaüs. Une association qui offre du logement, de la nourriture et un travail aux personnes à la rue et en difficultés. L’abbé Pierre et Lucie Coutaz ce sont eux aussi retrouvés en difficulté de moyens pour faire survivre l’association. Le film met très bien avant la prouesse de ces bonnes âmes, qui ont dédié leur vie à leur combat contre la pauvreté.

Les images sont belles et fortes. À travers la silhouette grande et fine de l’abbé Pierre, on distingue bien évidemment son attrait pour la religion dans ses vêtements sobres de curé. Mais dans ses yeux, c’est son combat que l’on comprend. Benjamin Lavernhe incarne à la perfection son rôle. “C’est presque un héros des temps modernes, qui a fait énormément avancer les choses, notamment sur la construction de logements sociaux obligatoires dans la plupart des villes, sur la trêve hivernale… Il a fait changer les choses et, à la fois, le film est un peu terriblement actuel” explique-t-il. Le film nous repartage les plus grands discours de cet homme de foie. Le célèbre appel de 1954 est restée gravée dans les consciences des Français. Benjamin Lavernhe le clame avec un tel naturel et une telle conviction, qu’il nous convainc encore une fois d’agir contre la pauvreté.

On aime moins

2h15 de film c’est peut-être un peu long. La vie de l’abbé est très intéressante. Cependant, on aurait aimé que certains passages soient moins mit en avant..et que d’autres, au contraire soit plus développés. Sur d’autres images, le silence tue la scène et plonge malheureusement le spectateur dans l’ennui. Le film manque de dynamisme alors que le personnage principal, lui, est très énergique. C’est un contraste un peu gênant. On aurait peut-être également voulu plus d’images d’archives des discours de ce grand homme. Cela aurait permis de relancer le dynamisme de l’intrigue.

À lire aussi : On regarde ou pas ? Bernadette avec Catherine Deneuve

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