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On regarde ou pas ? Les sentinelles, la série de super-héros de Canal+

Evénement de la rentrée, Les sentinelles est une série fantastique de super-héros proposée par Canal+ et qui enfonce clairement la porte du genre.

Au début de la Première Guerre mondiale, le soldat Gabriel Ferraud, grièvement blessé, est sélectionné pour participer à un programme de recherche ultra-secret de l’armée française qui vise à créer des combattants d’un genre nouveau. Après qu’on lui a inoculé un sérum à l’origine mystérieuse, Gabriel se voit doté de capacités inédites. Désormais plus fort, plus rapide, plus résistant qu’un être humain normal, il intègre une unité d’élite composée de soldats augmentés : les Sentinelles. Mais il est très vite confronté à une réalité terrifiante qui risque de faire basculer le sort de la guerre.

L’essentiel

C’est peu de dire que Les sentinelles est une série attendue. Tournée en 2023, elle est adaptée de la BD éponyme de Xavier Dorison et Enrique Breccia. Adaptée en 8 épisodes de 52 minutes, l’histoire a une ambition : « créer une série unique en son genre et riche en intrigues ; une série à la fois spécifiquement française, ancrée dans la France de 1915 et dans les bas-fonds parisiens, mais aussi de dimension internationale, par son romanesque assumé et ses personnages forts aux destins extraordinaires« , comme l’explique Guillaume Lemans dans le dossier presse.

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Pour donner vie à ces histoires dingues, la production a eu recourt au talent de THIERRY POIRAUD et ÉDOUARD SALIER pour mettre en images et peut aussi s’appuyer sur la musique de THOMAS COUZINIER et FRÉDÉRIC KOOSHMANIAN, des compositeurs que Poiraud connaît ben pour travailler souvent avec eux.
Enfin, le casting peut s’appuyer sur une distribution solide composée de  Louis Peres, Thibaut Evrard, Kacey Mottet Klein, Carl Malapa, Olivia Ross, Ouassini Embarek, Pauline Etienne, Nastya Golubeva, Noam Morgensztern, une distribution qui permet au spectateur de pleinement s’engager dans les histoires.

Les sentinelles

On aime Les sentinelles ?

Un champs de bataille de la guerre de 14 , un combattant laissé pour mort et qui tente de se sortir de ce guêpier et l’horreur des tranchées et des combats rapprochés. C’est totalement en apnée que l’on entre dans l’univers des Sentinelles. Avec ces quelques minutes d’introduction avant de découvrir le reste de l’univers de la série, le ton est donné : la série sera roche, mais sombre, violente aussi et intense. Tout y est sauf les fameuses sentinelles, celles que l’on veut voir. Comme dans tout bon film de superhéros, l’intrigue prend le temps de nous donner à voir ce que l’on souhaite. L’univers s’installe et les personnages se dévoilent à nous. Progressivement ! Jusqu’à la première scène d’action, impressionnante, qui là aussi donne le ton de ce que l’on va voir : une puissante série d’action et fantastique qui assume ce qu’elle veut montrer, qui assume le genre auquel elle appartient. Un déferlement maîtrisé de violence qui donne à penser qu’on est n’est pas totalement dans une série qu’on l’habitude de voir. Mais ce premier épisode est à l’image du reste : une série riche et complexe qui fait plaisir ; belle visuellement et à l’univers totalement maîtrisée. On attendait cette série, on n’est pas déçus c’est le moins que l’on puisse dire ! Les sentinelles est une série jouissive de la première à la dernière minute.

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Une série gothique et graphique

A la fois une série de guerre, d’espionnage, d’action ou de super-héros, elle brasse tous ces codes pour mieux se les approprier et constituer son univers singulier, foisonnant.
Et qu’on aime déjà !

On aime la profondeur des personnages et l’attention qui leur est portée (notamment Djibouti et Gisèle) ; on aime tout le travail opéré sur la lumière, la photographie et la musique et qui nous fera ressentir d’être dans un film gothique plutôt que dans un film de super-héros ; on aime voir la série remplie de clins d’œil destinés aux fans de genre (même s’ils sont parfois trop fortement prononcés) ; on aime la construction de l’histoire du début jusqu’à l’ouverture dingue de la fin transformant ou pas le héros maudit Gabriel en sorte de nouvel Anakin Skywalker ; on aime que les personnages féminins n’aient pas été oubliés et qu’elles soient une des belles découvertes de la série ; on aime la mise en scène chorégraphiée des scènes de bagarre et d’action (même si le budget ne leur permet pas d’être aussi nombreuses que l’on voudrait) dans laquelle la violence bien présente est toujours maîtrisée ; on aime enfin les incroyables promesses qui nous sont faites quant à la suite de la série et qui pourraient ouvrir un champs des possibles en saison 2 nous offrant un univers à la suite débridée où les frontières entre bien et mal sont plus ténues que jamais.

C’est d’ailleurs la singularité des Sentinelles que de ne jamais pouvoir se positionner sur un personnage (si ce n’est Irène et Marthe) et de les faire naviguer dans une zone de gris très marquée à l’image de Gabriel qui n’a d’ange que le nom dont il est affublée et dont on ne sait jamais si la violence qui l’anime est dû au produit reçu ou à une nature que l’on ne connaît pas encore. Comme dans toute bonne série, la fin est construite entre résolutions de mystères et ouverture vers une suite qui semble déjà encore plus touffue.

Le sentinelles
8×52 minutes
Dès le 29 septembre sur Canal+

About author

Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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