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On regarde ou pas ? Mademoiselle Holmes saison 2 (TF1)

Après un final explosif et une confrontation attendue, Mademoiselle Holmes fait son retour. Est-ce que la série parvient à explorer davantage encore l’histoire de Holmes ?

C’est Mademoiselle Holmes saison 2 ? Trois mois après sa confrontation avec April, Charlie, blanchie, a repris du poil de la bête. Enfin, elle est prête à assumer l’héritage de son ancêtre, Sherlock Holmes ! Surtout que Samy a abandonné ses études de légiste pour retourner sur le terrain avec elle, et emménage même chez les Holmes. Une collocation qui s’annonce explosive… C’est un retour mouvementé au commissariat qui attend notre flic géniale et hypersensible, entre enquêtes insolites et expériences inédites.

L’essentiel

La saison 1 allait très loin dans la réinvention du mythe de Sherlock Holmes, jouant avec le spectateur au jeu des références, le plongeant comme l’épisode londonien dans l’univers de Holmes, et se payant même le luxe de réadapter des temps forts, comme les chutes de Reichenbach, point culminant de l’affrontement entre Holmes et son rival Moriarty. A l’issue de cette confrontation, Sherlock en sortira même totalement transformé. Cliffhanger ultime, les chutes de Reichenbach vient donc refermer une saison 1 prometteuse que l’on avait beaucoup aimé. La saison 2 doit, en principe, poursuivre la narration amorcée en saison 1 et poursuivre l’exploration d’un univers policier culte.

A lire aussi : On regarde ou pas ? Mademoiselle Holmes, le nouveau polar de TF1 | VL Média

Dans ces nouveaux épisodes, on assiste à une montée en puissance de Chris (Thomas Jouannet) avec une évolution étonnante du personnage, tant dans ce qu’il est que dans sa relation avec les autres personnages de la série, dont Charlie. Quant au fil rouge, Cyrielle Mottin (productrice) nous explique qu’il a été repensé en « thriller psychologique » plutôt que du pur polar pour éviter les sous couches d’intrigues policières déjà très présentes dans la série.

On aime ?

Après le final de la saison 1, à la fois prometteur et audacieux en prime sur TF1, on attendait avec une impatience certaine le retour de cette série qui avec ce pas franchi semblait nous emmener vers une évolution très intéressante du personnage. En saison 2, Lola Dewaere trouve toujours un terrain de jeu qui lui va décidemment très bien, semblant prendre beaucoup de plaisir à incarner Charlie Holmes. Elle hérite de nouvelles interactions avec davantage de personnages dans l’intrigue de la série, notamment Chris (Thomas Jouannet) et sa « sœur » April à laquelle Roxane Mesquida donne la noirceur et la profondeur que l’on attend d’un tel personnage. Leurs multiples échanges constituent même ce qui pourrait (devrait ?) être le cœur de la série, tout du moins l’essentiel. Et c’est sans doute là que le bât blesse dans cette nouvelle saison.

Bien que la saison 1 ait été couronnée de succès avec plus 4 millions de spectateurs en moyenne, la série semble avoir été « retravaillée » pour cette saison. Le fil rouge – la relation entre Charlie et April – est toujours là comme ponctuation des épisodes mais son évolution a été bizarrement « ralentie », il ne se passe quasiment rien de nouveau sur l’ensemble de la saison. L’accent a été mis sur le côté « comédie romantique » de la série en ajoutant cette relation naissante entre Charlie et Chris qui avance pour le coup très vite. Un choix d’autant plus étonnant qu’en saison 1 c’est un autre choix qui avait été fait et qui permettait à la série d’être plus originale.
On a davantage l’impression ici qu’elle rentre dans un moule de fictions et adopte une formule qui nous est familière. Et au vu de l’annonce faite par l’un personnages dans le dernier épisode de la saison, cette orientation devrait largement se poursuivre en saison 3. Le mélange entre romcom et polar (teinté d’une touche de fil rouge) semble être le « nouveau format » de la série. Cela va devenir un peu gênant si on décline trop ces modèles de fictions.

Que s’est-il passé avec le fil rouge ?

Difficile de dire si le cliff des chutes de Reichenbach est difficile à gérer car la série Sherlock s’était aussi pris les pieds dans le tapis en le gérant en début de saison 3. Quand Doyle l’utilise, Holmes revient totalement transformé par cette expérience aux portes de la mort et il est encore plus sombre, tourmenté. Il était évidemment impossible de voir Charlie évoluer dans une telle direction. En ça, les auteurs ont choisi la meilleure option pour se sortir de ce cliff. Avec des saisons très courtes et des épisodes dans lesquels on ne peut s’étendre sur le feuilletonnant sous peine de perdre le spectateur, il n’y avait pas tellement d’autres solutions que l’ellipse choisie par les auteurs. Mais c’est du coup dans l’autre sens qu’il convient de réagir : ne pas utiliser un tel cliff si c’est pour lui donner une résolution aussi facile. Tout ce qui en découle ne peut dès lors qu’être déceptif. Charlie n’est pas plus perturbée que ça à l’idée d’avoir possiblement tuer quelqu’un et même ensuite, quand la situation « évolue », on assiste aussi un revirement des personnages. Il faut attendre le 6e épisode et une phrase de Samy pour que l’on doute de ce que l’on a vu cette saison et que ce n’est peut-être pas « la vérité ». Si saison 3 il y a, il faudra redresser la barre sur le fil rouge car il s’est totalement étiolé entre deux saisons.

Mademoiselle Holmes
La saison 2 dès le 6 février
Sur TF1 et TF1+

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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