C’est le 25 octobre prochain que Slash lancera son teen drama Nos vies en l’air qui est l’un des gros coups de cœur de la rédaction.
Mina et Océan, deux ados qui ne se connaissent pas, se retrouvent sur le même toit la même nuit, et partagent la même intention de sauter pour se suicider. Une coïncidence qui les court-circuite, l’un comme l’autre. Ils ont beau essayer de s’ignorer, et même de se repousser, afin de mener leur projet funeste à son terme, les voilà liés, irrémédiablement.
Cette nuit au bord du précipice les délivrera-t-elle de leur désir de suicide ? Mina et Océan n’ont pas peur de mourir, mais vont-ils retrouver le courage de vivre ?
L’essentiel
En portant à l’écran en mini série le roman éponyme de Manon Fargetton, Nos vies en l’air, Margaux Bonhomme et Victor Lockwood à l’écriture et Jonathan Cohen-Berry et Anthony Jorge à la réalisation signe un teen drama puissant qui questionne le mal être d’une jeunesse qui bien qu’avec la vie devant elle, ne voit comme option que le besoin viscéral d’en finir.
Avec son arène – Paris- et son unité de temps – la nuit – propice à quasi tout, la série s’offre un drame qui se tend à mesure que l’on avance dans la saison et que sa structure s’installe pour mieux la faire voler en éclat. Car il y a une formule dans Nos vies en l’air, celle qui va voir nos deux héros, Mina et Océan dans presque chaque épisode redécouvrir ce qui donne envie de vivre comme pour mieux se reprendre derrière un coup qui les fait plonger un peu plus vers une fin que l’on devine inévitable. Nourrie par des flashbacks qui nous permettent de mieux saisir la raison pour laquelle ils en sont là, la série a des airs de 13 reasons why, et pas seulement par la thématique du suicide commune aux deux séries, mais aussi dans la puissance dramatique mise entre les mains d’une génération d’acteurs et d’actrices réellement impressionnante, et capable de faire passer un panel d’émotions absolument saisissant. Qu’ils soient novices ou pas, il y a dans Nos vies en l’air une jeune distribution tout bonnement impressionnante comme Inès Kermas, Anthony Goffi (Promethée), ou la toujours très juste Flavie Delangle (Skam).
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On aime ou on adore ?
Nos vies en l’air est LA surprise de cette rentrée. Une série qui va droit au cœur pour nous laisser KO. Rarement une série française n’aura su autant nous émouvoir sans activer des émotions faciles. Nos vies en l’air est une série nécessaire et qui, paradoxalement fait du bien autant qu’elle remue. Et la dernière fois que l’on fut à ce point retourné c’était durant la saison 1 de 13 reasons why même si la longueur de Nos vies en l’air peut parfois entraîner une frustration tellement on en voudrait plus. Et pourtant, la densité de la série, de son histoire et de ses personnages n’est jamais remise en cause. On y dit beaucoup de choses sur la jeunesse d’aujourd’hui et on retrouve en ça la finesse de l’écriture de Skam, comme du style de Slash, véritable laboratoire de création de fictions comme on voudrait beaucoup (plus).
L’écriture de la série est intelligente et fine dans ce qu’elle dit et montre du lent processus qui tend à couper le fil qui retient ses deux jeunes personnages à la vie, ne donnant qu’au compte goutte les éléments qui permettent de réellement les comprendre. Et montant crescendo, la narration nous emmène jusqu’aux deux derniers épisodes absolument fascinants, poétiques et durs où nos deux héros se livrent et se délivrent mutuellement dans un balais émotionnel enivrant. C’est tout à la fois fort, triste et beau comme rarement une série aura réussi à le faire. Sans céder à une happy end qui rendrait l’ensemble trop niais, Nos vies en l’air s’achève comme elle a commencé, avec une émotion vraie.
« Quand tu serres mon corps
Paroles de la chanson de Pacifique
Tout contre ton corps
Comme un volcan qui dort
Se réveille encore
Et mon âme s’enflamme
À ce feu qui me dévore »
Et si tout cela est possible c’est au talent hallucinant des deux héros de cette histoire qui bien qu’au début d’une carrière prometteuse témoignent d’une maturité artistique impressionnante pour être les véhicules des émotions de la série. Anthony Goffi, qui commence à se faire reconnaître à la télévision, a déjà le talent et le charisme de ses acteurs américains que les teens shows savent parfaitement repérer et mettre en lumière. Il se montre incroyable dans Nos vies en l’air, cabotinant juste comme il faut en ange gardien de Mina pour mieux fendre l’armure quand il s’agit de dévoiler ses fêlures. C’est un futur très grand qui montrera que la télévision française est capable de révéler des acteurs « écorché » capable de transcender tous les rôles.
A ses côtés Inès Kermas est LA révélation de la série. C’est son premier rôle dans une série et ce qu’elle fait, délivre, relève du coup de maître. Elle a le côté ingénue d’une jeune femme de son âge mais la puissance émotionnelle capable de retourner une salle ou comme ici le moindre spectateur en donnant littéralement tout. Elle semble complètement s’abandonner dans ce personnage et son lâcher prise est absolument bouleversant. Sublime actrice, sublime jeune femme, Inès Kermas nous a littéralement conquis, nous a touchés, nous a retournés et son émotion sincère fait de Mina un personnage qui fera date et dont on se souviendra. Et son interaction avec Océan, qui y est aussi pour beaucoup dans la magie du personnage, a suffit à créer un duo d’amis comme rarement on en aura vu dans une série française qui a trop souvent oublié la jeune génération.
Avec Nos vies en l’air, véritable pépite télévisuelle, cet impair est largement réparé. Et on peut le dire : Mina et Océan nous manquent déjà.
Nos vies en l’air
8×30 minutes
Sur Slash dès le 25 octobre