A peine lancée, M6+ propose déjà son lot de nouveautés dont la série Zorro initiée par Prime Video en Espagne avec Miguel Bernardeau dans le rôle titre.
Il surgit encore hors de la nuit
Personnage incontournable de la pop culture, Zorro a connu de nombreuses incarnations, tant à la télévision qu’au cinéma, et même en séries animées. Au rayon des incontournables, on citera l’iconique version de Disney, avec Guy Williams, diffusée dans les années 80 dans le Disney Channel. Côté cinéma, si Antonio Banderas marqua les esprits, notre Alain Delon national l’a incarné en 1975. Côté animation, le producteur Lou Scheimer, « maître de l’univers« , a proposé sa version animée en 1981.
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Mais le « renard rusé qui fait sa loi » revient de plus belle en ces années 2020 avec deux séries lancées la même année. Tandis que Jean Dujardin incarne un héros contraint de reprendre du service 20 ans après, Prime Video entreprend une relecture moderne du mythe qui concentre un peu tout ce que l’on a aimé par le passé. Diffusée sur Prime Video en Espagne, la série débarque aujourd’hui sur M6+ (avant une diffusion sur W9).
« D’un Z qui veut dire Zorro »
C’est toujours difficile d’attendre quelque chose de la part d’un héros qui a à la fois connu autant d’incarnation, mais dont l’une d’elle a un effet si symbolique dans la mémoire collective. Et pourtant, il est évident que l’on ne va pas raconter le personnage de la même manière en 2024 qu’en 1957, ce serait ridicule. Comme toute nouvelle adaptation, il faut lui donner les atours de l’époque dans laquelle elle arrive, sans dénaturer les contours du personnage.
Cette version du héros solitaire ne devrait pas décevoir les aficionados. Elle épouse les codes de la série que l’on connaît en la modernisant et l’adaptant à la figure du héros d’aujourd’hui. Alors que dans la version de Disney, Zorro est une création de Don Diego de la Vega, ici c’est une figure héroïne créée par les amérindiens pour protéger les plus faibles. Un costume que l’on se transmet et, comme les super-héros, change de personnalité en fonction de celui (ou celle) qui le porte.
La série épouse aussi un rythme totalement feuilletonnant avec une quête de Diego pour mettre à jour le complot qui a entrainé la mort de son père. Une love story a été ajouté avec Lolita, amour d’enfance du héros, recasée avec ses longues années d’absence avec Monastorio, le commandant qui a juré la perte du héros.
Miguel Bernardeau est parfait dans le rôle du héros au double visage, même s’il a renoncé à camper le gentil naïf que jouait Guy Williams pour Disney. Poco Tous dans la peau de Bernardo est aussi très touchant, même si physiquement, il a quelque chose du Sergent Garcia (absent de cette version de l’histoire).
Un vrai retour aux sources
Ce Zorro est une vraie réussite, un retour à ce qui a fait le charme du héros. La série bénéficie de scènes d’action enlevées et rythmées (même si on tremblait un peu au départ face à l’utilisation intempestive des ralentis). La tension monte à mesure que l’histoire se complexifie. Si elle paraît plus adulte évidemment que celle de Disney, elle ne lésine pas pour autant le fait de chercher à plaire au jeune public qui ne devrait pas être déçu et en avoir pour son compte.
La série a l’intelligence de s’inspirer de tout ce qui a marché avant notamment à la télé. Véritable fontaine de jouvence, entend même renouer avec la tradition télévisuel en se payant même le luxe d’avoir son propre générique français, « Zorro Vive » chanté par M Pokora., avec des images tout en dessins animés pour lui donner vie.