La justice américaine a suspendu l’arrestation et l’expulsion des étrangers visés par le decret anti-immigration de Donald Trump.
Les opposants au décret anti-immigration de Donald Trump – entrée en vigueur samedi – ont fait plier le controversé président des Etats-Unis. Deux juges américains ont suspendu samedi soir, dans des décisions séparées, ce décret qui interdisait aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane d’entrer aux USA pendant trois mois.
Samedi, plusieurs organisations de défenses des droits, dont la puissante American Civil Liberties Union (ACLU), avaient en effet porté plainte contre le décret de Trump. Suite à ce décret, 200 passagers en provenance des sept pays concernés, titulaires de visas ou d’autorisations de séjour, avaient été arrêtés à l’atterrissage de leur avion. Ce qui avait d’ailleurs provoqué de multiples manifestations dans les aéroports américains.
Pas renvoyés dans leur pays d’origine
C’est entre autres une décision d’un juge fédéral américain de Brooklin – nommé par Barack Obama – qui a donné raison aux opposants. Ainsi, les étrangers bloqués dans les aéroports à cause du décret seront libérés rapidement. Et ils ne seront donc pas renvoyés dans leur pays d’origine.
Quant aux autres voyageurs en transit qui avaient été bloqués dans d’autres aéroports à travers le monde, ils pourront poursuivre leur voyage aux Etats-Unis, avec un visa valide. Cette décision judiciaire offre donc aux opposants au décret un répit de trois mois.
Samedi, plusieurs pays de l’Union européenne avaient également émis des inquiétudes face au décret anti-immigration. La France, par la voix de son président François Hollande, avait ainsi appelé ses partenaires européens à répondre « avec fermeté » à la politique de Donald Trump.