Selon des informations en provenance de Channel News et des Echos qui ont ensuite été confirmés par Orange chez Frenchweb, l’opérateur français prévoit un rachat à 100% du prestataire de cloud souverain Cloudwatt. Ce dernier signerait ainsi un désengagement de Thales et de la cour des dépôts, provoquant de ce fait sa cessation ou plutôt son « transfert ».
L’opérateur français Orange, qui détient déjà 44% de Cloudwatt, a annoncé son projet de rachat à 100% de ce dernier, en récupérant les parts de la caisse des dépôts et de Thalès. Il engloberait ainsi le premier prestataire de cloud souverain initialement crée par l’état.
Une fois débarrassé des problématiques de gouvernance, ce rachat permettrait à l’opérateur français d’intégrer le système Cloudwatt dans ses propres offres commerciales de cloud, permettant ainsi une facilité d’accès au grand public en appuyant les ventes par sa marque et son vaste réseau.
C’est donc un grand coup dur pour le projet de cloud souverain lancé par l’état en 2011. Il avait à l’époque préféré miser sur la dualité concurrentiel suite à un différend qui opposait les grands industriels français.
Des débuts catastrophiques
Ainsi, c’est plus de 150 millions d’euros qui ont été investi pour la création de deux concurrents direct : Cloudwatt et Numergy.
Critiqué pour son système « openstack » sur lequel les fondateurs avaient misé, Cloudwatt a eu du mal à s’insérer dans le marché. Avec un chiffre d’affaire de quelques centaines de milliers d’euros en 2013, l’année 2014 a été légèrement plus productive mais largement en dessous des estimations officielles.
Suite à cette situation économique désastreuse, une première fusion avec son concurrent a été envisagé mais immédiatement abandonnée en raison des changements d’actionnaires (Numergy est aujourd’hui détenu par Atos et Numéricable suite aux rachat de SFR).
C’est donc un bilan peu brillant que dresse le marché du cloud souverain en 2015, 4 ans après de belles promesses d’avenir qui laissait entrevoir un système copié sur les américains.
Enfin, il est important de rappeler que des offres viables comme OVH reste totalement ignorée par l’état, qui n’a pas incité à la création de l’entreprise et ne dispose d’aucun pouvoir sur cette dernière, que ce soit par l’actionnariat ou le placement d’hommes clés à sa direction.