Hier matin à Aubervilliers, un convoyeur de fonds s’est volatilisé avec plus de 3,4 millions d’euros dans ses poches. L’homme est toujours introuvable.
Il est environ 6h du matin, ce lundi, quand trois employés de la société Loomis arrivent dans la ville de Seine-Saint-Denis pour récolter de l’argent dans une agence Western Union. Ils s’y arrêtent et deux d’entre eux descendent du véhicule. C’est durant le laps de temps que ses collègues ont passé dans l’agence que le troisième convoyeur s’est éclipsé avec le transport de fonds.
Le convoi est retrouvé non loin de là, à 300m, dans une ruelle. Le conducteur n’est plus à bord et plusieurs sacs récupérés au cours de leur tournée contenant plus de trois millions d’euros ont disparu avec lui. Aucune trace de lutte n’est à signaler à l’intérieur du véhicule et l’hypothèse du vol est donc la première préconisée par la Brigade de répression du banditisme, chargée de l’enquête.
Néanmoins, comme l’explique un enquêteur sur Europe 1, « rien ne dit qu’il n’a pas été discrètement braqué, voire séquestré, ou qu’il n’a pas fait ça sur ordre, avec des pressions sur ses proches ». Le doute plane donc toujours autour des motifs de cette disparition qui dure depuis plus de 24 heures désormais. Mais rien n’accrédite réellement la thèse d’un braquage ou d’un quelconque chantage.
Des antécédents judiciaires
Activement recherché, l’employé de 28 ans aurait étonnamment eu accès à un coffre-fort, déblocable par un système de bips, qu’il n’était pourtant pas en mesure d’ouvrir. L’homme aurait également en sa possession un fusil à pompe, mis à disposition de chaque convoyeur pour des raisons de sécurité.
Le conducteur avait été engagé depuis peu par la compagnie de transports de fonds et avait une bonne réputation auprès de sa hiérarchie. Il n’avait travaillé qu’à quelques reprises avec ses deux collègues de lundi. Il était connu des services de police pour « refus d’obtempérer » et « dégradations ».
