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Où trouverons-nous l’énergie du futur ?

Et si notre électricité provenait des mouvements de la mer, des déserts ou d’une substance lunaire aux réserves quasi-illimitées ? Si notre pollution était transformée en énergie « Bio » et que nos voitures roulaient aux algues ? Et si on ne se battait plus pour avoir de l’énergie ? Le sort de l’Humanité est intimement lié à sa capacité à trouver de quoi se nourrir, se chauffer, s’éclairer et se déplacer.

En d’autres termes, pour survivre, il faut s’entraider.  Les ressources énergétiques que nous utilisons massivement aujourd’hui comme le pétrole ou le gaz, sont des énergies fossiles périssables et limitées en quantité, et pourtant indispensable à nos besoins. Avec l’accroissement de la population mondiale, 7 milliards en 2015 et une possible stabilisation autour de 9 milliards d’Hommes à partir de 2050, il y a donc une certaine urgence à trouver de nouvelles réponses aux besoins énergétiques.

 

D’autant que l’utilisation qui est faite des énergies fossiles, avec certes l’avantage d’être disponible immédiatement, engendre également marées noires et autres catastrophes. Dans un objectif de développement durable, donc sur plusieurs dizaines voir centaines d’années, l’un des enjeux du 21e siècle est de creuser certaines pistes de développement pour des technologies efficaces et novatrices, en ce qui concerne la production d’énergie. Tant visionnaires que logiques, ou simplement ambitieux, voici un petit tour d’horizon des projets qui verront le jour dans un futur plus ou moins proche.

Allons-y doucement, le premier projet a eu de l’écho dès 2008, à sa conception, et utilise les Energies Marines. En effet, la mer est une source d’électricité sûre et inépuisable, sans émission de CO2. Méconnues, l’énergie des marées, des vagues et des courants marins constitue pourtant un réel potentiel. Le premier parc d’hydroliennes de France est aussi une prouesse technologique, conçu pour résister aux marées sans pour autant freiner les courants naturels autour de lui ni gêner le passage des poissons, il est issu de la technologie franco-irlandaise OpenHydro. S’il est très novateur, le parc d’hydroliennes de Paimpol – Bréhat n’est pas pour autant le seul au monde, la Grande-Bretagne étant très investie dans le développement de cette technologie. Les 4 premières hydroliennes de Bretagne seront pour la première fois mises en activité en 2012, de quoi inspirer bien d’autres pays.

Dans la lignée des projets pharaoniques, le « Sahara Solar Breeder Project » tient le haut du tableau. Ce projet de centrale photovoltaïque installée en plein milieu du désert, où les panneaux solaires seraient fabriqués avec du sable selon la technologie du Japonais Hideomi Koinurna, est un potentiel incontournable. Il a été permis par la collaboration entre ce chercheur japonais et d’autres chercheurs d’une université algérienne, afin d’être développé dans le désert du Sahara : centrales photovoltaïques et usines de fabrication de panneaux solaires, tempêtes de sable et immensité du désert, tout est pensé pour tirer le meilleur rendement de cette zone climatique extrême. A terme, les objectifs concrets du projet ne sont ni plus ni moins que la production d’environ 100 GigaWatt d’électricité par an, à partir de 2050, soit la moitié de la demande mondiale en électricité !

Le nucléaire ne vous plaisait plus après les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima ? Beaucoup de rendement, c’est vrai, mais trop de risques ? Et bien nous avons trouvé le niveau supérieur : bien plus d’énergie produite, mais pour des risques encore mal connus de nos scientifiques pour la simple et bonne raison que cette matière vient de la Lune ! L’Hélium 3 y est présent en millions de tonnes, mais reste très rare sur Terre à cause de son atmosphère. En utilisant la fusion nucléaire avec l’hélium 3, 20 tonnes serviraient à assurer les besoins énergétiques des Etats-Unis pendant une année entière. Avec un tel potentiel, l’hélium 3 est convoité de toutes parts : la Chine, la Russie, les Européens ou encore les Indiens veulent développer au plus vite des technologies leur permettant de « coloniser » la Lune et ses ressources. En espérant que cette histoire ne se termine pas en guerre des étoiles, il y a de quoi en faire rêver plus d’un !

Parmi les plus anciennes et pourtant les plus « renouvelables » des énergies, la Biomasse est aussi l’une des plus utilisées au monde. 2ème source d’énergie renouvelable en France derrière le domaine Hydroélectrique, elle permet de produire de la chaleur ou de l’électricité grâce à la combustion de déchets et de résidus de matières organiques végétales ou animales. Le bois, les biogaz, la paille ou encore le compost, la Biomasse utilise une grande palette de déchets, ce qui la rend très utile. De plus, elle est utilisée aussi localement, par exemple dans les villages écologiques où certaines maisons ont la possibilité de transformer une partie de leurs déchets en énergie. Son avantage est d’être disponible à tous à travers des actes aussi naturels que le tri sélectif, et d’être une technologie de renouvellement autant que de production d’énergie.

Les biocarburants, pour terminer, sont peut être un des projets le plus diversifié. Déjà utilisés sous la 2e Guerre Mondiale pendant les pénuries d’essence, ils se déclinent aujourd’hui en 3 générations. La première, la plus utilisée mais aussi la plus controversée, utilise l’huile de palm, la canne à sucre ou même le maïs dont on extrait les sucres pour en faire du combustible. La 2e génération  de biocarburants est sensé régler le problème de la concurrence alimentaire, on ne veut plus utiliser les champs de maïs pour des carburants alors que des gens meurent de faim ailleurs. C’est maintenant la partie fibreuse des plantes (tiges et feuilles) et la biomasse qui est transformée, avec par ailleurs un meilleur rendement. A l’horizon 2020, le biocarburant Sans Plomb 95 – E10 issu de cette génération devrait devenir le carburant Standard en Europe. La dernière génération de biocarburants est celle des algocarburants, ce qui signifie le carburant fait avec des algues. Pour l’heure, cette solution n’en est pas une, car cette énergie est bien trop chère pour être vendue sur le marché.

Beaucoup d’idées et de projets, voilà une des clefs du renouvellement de nos ressources énergétiques. Parmi ces derniers, certains ne passeront pas tous les obstacles de leur développement, pour des raisons technologiques, politiques ou économiques, mais d’autres verront le jour pour de bon. Ceux-là correspondront à notre idée de l’avenir.

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