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Paris 2024 : 5 choses à savoir sur Teahupo’o, le lieu qui accueillera les épreuves de surf

Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a confirmé ce dimanche 10 décembre que les épreuves olympiques de surf se dérouleront bien sur les plages de Tahiti, à Teahupo’o. Suite aux tensions liées à la sauvegarde des coraux, le projet avait été mis en suspend. Si vous ne connaissez pas ce lieu emblématique, voici 5 choses à savoir sur Teahupo’o.

Teahupo’o à Tahiti est un lieu de référence dans le monde du surf. Depuis plus de 20 ans, les vagues du département d’outre mer figure au calendrier du championnat du monde. Désigné pour accueillir les épreuves de surf à l’occasion des Jeux olympiques Paris 2024, ce choix fait l’objet de tensions depuis plusieurs mois. Les organisateurs ont engagé le remplacement d’une tour en bois par une tour en aluminium pour les juges. Mais les travaux liés à cette infrastructure ont dégradé les coraux.

Dimanche 10 décembre à Tahiti (Lundi 11 à Paris), à l’issue d’une réunion avec les associations environnementales, Moetai Brotherson, président de Polynésie française, s’est réjoui d’avoir trouvé une solution. La tour en aluminium sera réduite en taille et en poids. Néanmoins, les techniciens estiment que d’autres forages dans les coraux sont nécessaires, rapporte l’AFP. De leur côté, les militants reconnaissent « les efforts » du gouvernement pour préserver l’écosystème. « On ne peut plus faire marche arrière, on fait les Jeux, il faut qu’on ‘taho’e » (qu’on avance ensemble, en tahitien) », a déclaré pendant la réunion Annick Paofai, présidente de l’Association de défense du Fenua ‘aihere, la zone où se dérouleront les épreuves.

La mythique vague de Teahupo’o

La vague de Teahupo’o est un incontournable du championnat du monde de surf depuis plus de 20 ans. Ce n’est pas la plus haute du circuit mais une des plus impressionnantes. Sa particularité est qu’elle est presque aussi haute que large. Cela est dû aux fonds marins escarpés. Elle atteint facilement les 5 mètres de haut et peut aller jusqu’à 10. Son rouleau mesure aisément 4 mètres de diamètre.

Un des spots les plus dangereux

Malgré que ce spot soit un incontournable, c’est aussi un milieu très dangereux. Le surfeur pro Michel Bourez explique, « C’est une vague très dangereuse, on a le récif à une faible profondeur, souvent on finit par se blesser. En plus, les conditions peuvent être énormes, les risques sont plus importants ». En 2000, le Tahitien Brice Taerea est décédé après que ça tête ait heurté le récif corallien. De nombreux autres surfeurs se sont blessés, coupés par les coraux. C’est une vague qui effraie les surfeurs. À tel point que le site ne fait plus parti du circuit mondial féminin depuis 2006.

L’origine de cette vague venue de loin

Premièrement, les caractéristiques géographiques et terrestres de Tahiti favorise la houle puissante. « L’île reçoit les vagues géantes qui se sont formées entre le cercle antarctique et le sud de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande » explique l’océanographe Pedro Guimarães. De plus, c’est une île volcanique, cet attribut associé aux récifs coralliens favorise la transition avec les hauts profondes. Cette particularité permet aux vagues de ne pas perdre de puissance avant d’heurter les récifs. Au final, « cette variation abrupte de la profondeur transforme toute l’énergie, générée par des vents extrêmes à des milliers de kilomètres, en tubes parfaits » ajoute l’océanographe.

Un milieu à protéger

Les espaces maritimes de Teahopo’o sont d’une richesse immense. La réserve naturelle du lieu abrite des milliers d’espèces marines. Mais à l’image des zones environnementales du monde entier, la santé du lagon a commencé à décliner dans les années 1990. Les stocks de poissons ont diminué, notamment le poisson chirurgien et le napoléon. Une espèce invasive a commencé à occuper les fonds marins, l’ancanthaster, une étoile de mer dévoreuse de corail.

Un site ancestrale

Teahopo’o tire son nom d’une bataille entre deux clans. Litérallement traduit par « le mur de crâne », il fait référence à un mur construit pour séparer deux territoires. Cette limite aurait été bâtie avec les crânes et ossements des vaincus.

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