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Patrimoine : un scanner 3D déchiffre un parchemin calciné vieux de 1500 ans

45 ans après la découverte d’un parchemin près de la mer Morte, une équipe d’archéologues israéliens et américains parvient à déchiffrer le texte hébraïque vieux de 1 500 ans, grâce à un scanner très sophistiqué. Le fragment de sept centimètres de long, ressemblant à l’œil nu à un morceau de charbon, contient les huit premiers versets du Lévitique de la Bible, exposant les règles des sacrifices rituels.

La technologie met fin aux mystères du document

Ce parchemin était resté illisible depuis sa découverte en 1970. Grâce à un scanner en trois dimensions, ce fragment de Bible de sept centimètres est aujourd’hui déchiffrable. A l’époque, on l’avait découvert au milieu de cendres dans une synagogue d’Ein Gedi, sur les bords de la mer Morte.

Le parchemin original, calciné et déchiffré, est conservé par l’Autorité israélienne des Antiquités. La directrice Pnina Shor déclare d’ailleurs qu’ « après les manuscrits de la mer Morte, il s’agit de la découverte la plus significative d’une Bible écrite ». Il y a 45 ans, les experts avaient tenté de déchiffrer le parchemin immédiatement après sa découverte, sans succès. Aujourd’hui, grâce à la technologie, les experts ont enfin réussi à élucider les mystères de ce parchemin, vieux de 15 siècles.

crédit: GALI TIBBON/AFP

crédit: GALI TIBBON/AFP

Jusqu’à l’année dernière, le document était conservé dans un coffre climatisé et maintenu dans l’obscurité par l’Autorité des Antiquités. Depuis, la compagnie israélienne Merkel Technologies s’est portée volontaire afin d’utiliser son micro-scanner en trois dimensions. Celui-ci a ensuite été envoyé au département des sciences de l’informatique de l’université de Kentucky, laquelle a développé un logiciel d’imagerie digitale. C’est ainsi que sont nées les premières images lisibles du parchemin, la semaine dernière.

Une trouvaille historique

D’après Pnina Shor, ce parchemin constitue une partie d’une Bible complète. Cependant, le professeur américain Brent Seales déclare qu’il est encore trop tôt pour en tirer une conclusion telle, et qu’il fallait attendre de voir si les experts trouvent d’autres d’informations sur le parchemin. « Nous ne sommes pas vraiment sûrs. C’est un défi technique », affirme-t-il.

De son côté, Pnina Shor reste positive, persuadée que cette découverte permettait de remplir un grand vide entre les manuscrits de la mer Morte vieux de plus de 2000 ans et le Codex d’Alep en Syrie, écrit en Galilée au 10ème siècle. Il avait été nommé ainsi du fait qu’il avait été retrouvé dans cette ville syrienne et ramené en Israël dans les années 1950.

crédit: interbible.org

crédit: interbible.org

Au total, 870 manuscrits de la mer Morte ont été découverts entre 1947 et 1956 dans les grottes de Qumran, surplombant la mer Morte. Selon les experts, le plus vieux manuscrit remonterait au 3ème siècle avant notre ère, et le plus récent de l’an 70, à l’époque de la destruction du second Temple juif à Jérusalem par les Romains.

crédit: image de couverture: GALI TIBBON/AFP

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