Roy Price, le chef d’Amazon Studios, « est en congé avec effet immédiat », a indiqué un porte-parole du groupe. En cause : les accusations de harcèlement sexuel qui pèsent sur lui.
Dans la même veine que Harvey Weinstein, le producteur de cinéma américain accusé de viols et de harcèlement sexuel, nous avons maintenant le chef d’Amazon Studios : Roy Price. Certes, cet individu n’a pas, a priori, un passif aussi lourd que Weinstein. Mais tout de même… Roy est en effet accusé par une productrice de harcèlement sexuel.
Isa Hackett, la productrice de la série diffusée sur la plateforme de vidéo à la demande du groupe Amazon et intitulée The man in the high castle, s’est ainsi confiée à l’hebdomadaire The Hollywood Reporter. Elle aurait ainsi reçu à plusieurs reprises, lors d’une soirée en juillet 2015, des avances de la part de Roy Price, 51 ans. Ce dernier lui aurait d’abord évoqué des suggestions obscènes dans un taxi les conduisant à cette fête. Ce à quoi Isa Hackett aurait opposé son refus clair et net.
Mais ça n’aurait pas du tout découragé Price, qui aurait insisté sur ses avances. La productrice a expliqué ensuite à l’hebdomadaire qu’elle avait tout de suite informé les responsables d’Amazon de ce qui lui était arrivé. Une enquête a bien été lancée mais elle n’en a jamais connu les conclusions.
Les langues se délient
Conséquence de cette révélation : Roy Price est actuellement « en congé avec effet immédiat », selon un porte-parole du groupe. Il semblerait qu’actuellement les langues se délient sur les pratiques d’abus sexuels dans le milieu du divertissement. Une actrice américaine bien connue, Rose McGowan, s’était déjà plainte dans une série de tweets auprès du géant américain Amazon. L’actrice de la série Charmed avait notamment reproché au groupe de l’avoir ignorée lorsqu’elle avait prévenu Amazon des agissements du producteur Harvey Weinstein, qu’elle accusait de viol.
Elle avait même réclamé que le groupe cesse sa collaboration avec Weinstein. Mais en retour, Amazon lui a répondu que ses accusations « n’avaient pas été prouvées ». « Jeff Bezos (PDG d’Amazon, ndlr), je vous implore de cesser de financer les violeurs, les pédophiles présumés et les harceleurs sexuels. J’adore Amazon mais il y a des pourritures à Hollywood », écrivait ainsi l’actrice sur Twitter jeudi 12 octobre. L’entreprise a indiqué être « en train d’étudier ses options pour les projets actuellement en cours avec The Weinstein Company. »