La présidente du Conseil régional d’Île-de-France a annoncé son soutien à Alain Juppé.
Dans un entretien au Figaro publié ce mercredi, Valérie Pécresse annonce son soutien au maire de Bordeaux. Une annonce tardive qui se fait la veille du deuxième débat de la primaire de la droite et du centre. Valérie Pécresse a su entretenir le suspens, elle est l’une des dernières à choisir son candidat.
« Alain Juppé sera un président fort »
L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy explique que Juppé « saura réformer et restaurer l’autorité de l’État ».
Son choix n’aurait pas été facile à faire. Fidèle de Nicolas Sarkozy et ancienne supportrice de François Fillon, elle s’extirpe de ce dilemme en empruntant une troisième voie que certains jugent surprenante.
Ce matin sur RTL, elle explicitait les raisons de ce choix. Pour prendre sa décision, elle révèle avoir envoyé une lettre de 9 pages pour demander aux candidats quels étaient leurs engagements sur les points qu’elle estime importants.
Sur sept demandes, elle n’a reçu que six réponses. Sarkozy ne lui a pas écrit. « J’ai bien senti que l’idée même que je défendais, c’est-à-dire de grandes réformes régaliennes, beaucoup de choses qui se feraient par les territoires, n’était pas conforme à son idée de la présidence», regrette-t-elle. Une révélation qui ne réjouira peut-être pas l’ancien chef de l’Etat.
« En 2012, sans le MoDem, nous avons perdu. Ne faut-il pas en tirer les leçons ? »
En choisissant Alain Juppé, Valérie Pécresse se positionne aussi clairement dans le débat qui oppose Juppé à Sarkozy concernant les centristes. Elle appelle les membres de son parti à cesser l’hypocrisie. « Sans les voix de l’UDI et du MoDem, ni Laurent Wauquiez, ni Christian Estrosi, ni moi n’aurions été élus présidents de région. » Elle le déclare : « ce sont des partenaires loyaux ».
Enfin, la Républicaine l’affirme, « Alain Juppé est le mieux placé pour battre à plates coutures Marine Le Pen ».
Ce ralliement marque une nouvelle étape dans la campagne d’Alain Juppé. Un souci de plus pour Nicolas Sarkozy ?
Crédits photo à la Une : Sipa Presse