Après plusieurs semaines tendues avec la SNCF, c’est au tour des contrôleurs aériens de faire valoir leur droit de grève, pour une durée de 6 jours (24-30 juin 2014).
Lundi 23 juin, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a appelé à la grève, suite à la mobilisation d’un syndicat de contrôleurs aériens. 1/4 des vols seront affectés, et plus particulièrement dans le Sud de la France. La DGAC a en effet demandé aux compagnies de réduire de 20 % leurs vols, et cela à Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Ces perturbations concerne également les vols « vers l’Espagne, le Portugal, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ». Trois vols sur quatre seront donc assurés, mais on attend toujours les prévisions de la DGAC quant aux prochaines perturbations.
Syndicat minoritaire des aiguilleurs du ciel, l’Union Nationale des Syndicats Autonomes – Ingénieurs du Contrôle de la Navigation Aérienne (UNSA-ICNA) a appelé à la grève, et cela du 24 au 29 juin. La cause de leur mécontentement : le plan européen de performance pour 2015-2019, et plus particulièrement les moyens trop faibles qui seront accordés à la navigation aérienne. Les syndiqués s’insurgent contre une des mesures, qui cherche à faire baisser les coûts des prestataires de contrôle aérien en Europe. Le projet Single European Sky ATM Research (SESAR) est également ciblé par les grévistes, qui craignent une privatisation de services annexes tels que la météo. Enfin, ils désirent des garanties en terme d’emploi, de salaire et de retraite.
Au début des pourparlers, un syndicat plus conséquent devait se joindre à la cause, le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien (SNCTA). Cependant, au contraire de l’UNSA-ICNA, le SNCTA a jugé que les conditions étaient acceptables. Cela fait suite à la signature du protocole de sortie de crise, obtenu après 80 heures de discussions. Dès la première semaine de juillet, une table ronde va être organisée entre les grévistes et le secrétaire d’Etat aux transports afin de tenter une sortie de crise qui conviendra à tout le monde.
Paul Tricotti