Une professeure de français a remis sur le métier Najat Vallaud-Belkacem, l’actuelle ministre de l’Education nationale. Attaquée par le journal Le Figaro sur la réforme tant décriée de l’orthographe, la ministre décidait de se défendre via son compte Twitter.
Dans un tweet publié le 5 février, Mme Vallaud-Belkacem rappelait au Figaro que cette réforme avait déjà été mise en place en 2008 par son prédécesseur Xavier Darcos sous le gouvernement Fillon II. Avant Darcos, c’était le conseil supérieur de la langue française qui avait élaboré cette réforme de l’orthographe en 1990, approuvée ensuite par l’Académie française.
#ReformeOrthographe Bien qu’appliquée en 2008, je n’ai pas le souvenir que @Le_Figaro la critiquât. Instrumentalisation? #JeSuisCirconspecte
— Najat Belkacem (@najatvb) 5 Février 2016
Or, vous l’avez peut-être remarqué, la ministre a commis deux fautes dans son tweet. Primo, une rupture de syntaxe. Le pronom personnel « Je » n’est pas en accord avec l’apposition « Bien appliquée en 2008 » désignant la réforme. Secondo, une faute de concordance des temps. Au lieu de conjuguer le verbe « critiquât » à l’imparfait du subjonctif, Najat Vallaud-Belkacem aurait dû employer le plus que parfait du subjonctif « eût critiqué ».
Ces deux erreurs n’ont justement pas échappé à la vigilance de la professeure de français évoquée au début de l’article.