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Pierre Ménès : "Je suis une midinette avec Federer"

Pierre Ménès, le journaliste du Canal Football Club, a délaissé l’espace d’une journée son costume de spécialiste du ballon rond pour venir commenter le tournoi BNP Paribas Masters de Paris. Radio VL l’a rencontré à cette occasion pour lui parler Federer, club de vacances et revers à une main. Entretien réalisé à la Nelson Monfort : accroupi dans les tribunes de Bercy, micro en main.

Radio VL : Pourquoi ce rôle de commentateur d’un jour ?

Pierre Ménès : Je pense que les gens qui me connaissent et qui me suivent sur les réseaux sociaux connaissent la grande passion que j’ai pour le tennis, et surtout pour Roger Federer. Aussi l’amitié que j’ai pour Richard Gasquet. La direction de Canal m’a demandé si cela m’amuserait de passer la journée dans la peau d’un commentateur de tennis. J’ai évidemment dit oui avec un immense plaisir. L’autre jour déjà, j’avais été voir un match de l’équipe de France de basket à Lille. Je trouve que c’est bien qu’à Canal, on fasse un peu tomber les cloisons. Que les gens du foot montrent qu’ils aiment aussi d’autres sports.

Le but n’est donc pas, à terme, de commenter plus de tennis que cela ?

Non pas du tout. C’est uniquement par plaisir, j’ai le droit aussi ! (Rires)

Comment avez vous vécu le match de votre ami Richard Gasquet ?

C’était un match facile car Mayer lui a pas donné de grosse opposition. Maintenant c’est une surface qui a été ralentie à la demande des joueurs pour se rapprocher de celle du Masters de Londres. Pour plein de joueurs, Richard mais aussi les Nadal, Federer évidemment, ce genre de match sert à appréhender un rebond différent et des balles différentes. Pour des joueurs du dimanche ça a l’air de rien mais pour des mecs de ce niveau ça change tout.

Gasquet va finir pour la troisième fois en quatre ans dans le top 10, vous qui le connaissez, comment expliquez-vous cela ?

Il est plus serein qu’avant. Je pense que ça y est, il a gommé son début de carrière sous pression. La pression c’est normal de l’avoir, mais il faisait la couverture de Tennis Magazine à 13 ans, c’est très dur à vivre. Avec le temps, les blessures aussi, il a tourné son jeu vers l’offensive. D’ailleurs je lui dis très souvent quand on parle en privé: « Tu me fais chier à faire des ronds ». A Wimbledon il gagne un match en cinq sets contre un argentin qu’il aurait dû cirer en trois (Carlos Berlocq au deuxième tour, ndlr). Mais il a voulu rentrer dans une bataille au fond de court qui ne lui a rien apporté. Quelques semaines plus tard j’ai pu jouer avec lui, je lui ai dit : « maintenant tu as un tennis d’attaque, attaque ».

Roger Federer, Richard Gasquet… C’est quoi cet amour du revers à une main ?

… (Il réfléchit) Je ne sais pas si le revers à une main est une coïncidence. Je préfère ce geste car en tant que pratiquant, c’est celui que j’utilise. Mais au-delà de ça, Federer est mon idole absolue, pas seulement tout sport confondus, mais tout confondu. Il n’y a personne d’autre sur cette terre qui me mette dans cet état-là.

C’est-à-dire ?

Quand il gagne je suis assez content, quand il perd ça me rend malade. Je suis une midinette avec lui.

Même pendant la finale de Coupe Davis l’an dernier (La Suisse bat la France 3-&, Federer apporte le dernier point ndlr) ?

La finale était une souffrance pour moi. C’était terrible. Que ça soit mon pays contre mon idole, c’était très pénible à vivre. Le point positif c’est qu’il n’y a jamais eu de suspens. Que ça soit sa défaite contre Monfils, ou ses victoires en double et contre Richard. C’était un peu moins dur.

On vous connaît comme le sniper du Canal Football Club. Le tennis est bien plus feutré que le foot. Qu’est-ce qui vous attire dans ce sport ?

Mon premier métier ça a été professeur de tennis dans un club de vacances. J’ai été classé 15/4. Aujourd’hui avec mon grand âge et les nombreux soucis de santé que j’ai eus, c’est le seul sport qui me donne un peu de plaisir à la pratique. La notoriété m’a permis de jouer avec Richard, Wilander, Santoro, Golovin… J’ai beaucoup de chance à ce niveau-là.

En parlant de vos soucis de santé, on sait que vous avez été hospitalisé d’urgence cet été. Est-ce que ça va mieux aujourd’hui ?

Ça va mieux, mais j’ai perdu beaucoup de poids. Et quand tu perds 12 kilos en cinq semaines, malheureusement pour moi tu ne perds pas que du gras. J’ai perdu des muscles, et j’ai un peu de mal a retrouver la musculature de mes jambes. Faudrait que j’ai un peu de temps pour m’occuper de moi, mais je n’en ai pas beaucoup !

Propos recueillis par Anthony Audureau

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