J’ai eu envie d’écrire ce petit billet d’humeur en regardant l’émission « on n’est pas couché », plus particulièrement en lisant le bandeau de présentation de deux grands malades : Plonk et Replonk, 2 énergumènes débarqués d’Helvétie à la conquête de la France et du monde.
Jamais on ne s’intéresse à ces voisins, ou bien si, simplement pour le montrer du doigt, désigner leur travers pour mieux se rassurer. Pour beaucoup la Suisse n’est qu’un vulgaire paradis fiscal peuplé d’horribles racistes riches et limités.
Voici que 2 de mes compatriotes débarquent sur le plateau de télévision de Laurent Ruquier et en brisent tous les codes, avec une élégance toute helvétique. Il ne s’agit pas de rivaliser avec l’éloquence d’un avocat ténor du barreau, l’humour bravache du présentateur, ou bien plus redoutable encore, les questions de deux sublimes chroniqueuses, non il s’agit d’arriver et de s’asseoir dans un fauteuil, un fauteuil qui ne diffère pas beaucoup de votre canapé si on excepte le fait qu’il est probablement beaucoup moins confortable.
Et alors face au monument Français, deux Suisses se tiennent, tels David contre Goliath, à eux seul ils défient leur grand voisin .
Sans une once d’arrogance c’est le choc frontal entre la quiétude, la recherche du paisible, la bonhomie, la simplicité, et la sophistication, le surplus, l’intellectualisme.
Ces deux hommes hirsutes sont les meilleurs représentants de la Suisse que j’ai vus depuis bien longtemps, ils ne la représentent plus, ils la vivent. Un pays plein d’humour, fier de sa taille puisque fier d’être petit, de cultiver cette folie et ce regard, cette modestie.
La Suisse n’est plus un paradis fiscal, elle n’est pas un repère de filous, ni un nid d’extrémistes, au contraire c’est le foyer d’une culture qui célèbre la nature et l’harmonie dont la clef du succès est moins de parler que de vivre à son rythme en riant chaque jour.
Peut-être est-ce le vent de la montagne qui a givré Plonk et Replonk ?
En tout cas ils ont amené pour l’espace d’une dizaine de minutes un vent de fraîcheur, un bout de Suisse, et donné à tous une belle leçon d’humanité.
PS : Si j’étais à Paris j’irais de ce pas voir leur exposition dans l’exposition à L’Adresse, Boulevard Vaugirard, Paris