Après les vagues de froid qui ont touché la France et l’Europe cette semaine, les scientifiques ont pu noter un pic de douceur anormal pour la saison en Arctique. De quoi s’inquiéter du réchauffement climatique.
L’Arctique est pourtant une région où le Soleil ne se lève pas avant le mois de mars, mois durant lequel « la nuit perpétuelle » cesse jusqu’en octobre. Cette année, la moyenne de température saisonnière a été largement dépassée. En février, les températures enregistrées ont dépassé à plusieurs reprises les 0°C, et pendant plus de 24 heures. C’est un phénomène qui n’arrivait jamais quelques années auparavant. Les températures actuelles dépassent de 30°C les normales saisonnières.
Pic de « douceur » au pôle Nord https://t.co/Df8ptX8s3B
— Le Monde Planète (@lemonde_planete) 28 février 2018
La station au cap Morris Jesup, au Groënland, a enregistré fin février des températures avoisinant les 6°C. C’est la station météorologique la plus au nord du monde. À cette période, les températures attendues dans cette région du monde sont davantage de l’ordre de -25°C ou -20°C.
À lire aussi : Facebook : la statue de la Vénus de Willendorf censurée pour pornographie
Ce genre de « coup de chaud » n’est pas un phénomène inédit en Arctique. Cependant, c’est un phénomène qui ne se produit qu’une fois par décennie. C’est d’ailleurs ce qui inquiète les chercheurs : ces épisodes sont aujourd’hui plus fréquents et plus longs.
Ce phénomène est explicable par « une situation de blocage anticyclonique sur le nord de la Scandinavie » avec « une remontée d’air doux de l’Islande vers le pôle Nord ». L’air chaud reste donc bloqué et s’enfonce de plus en plus au pôle Arctique. C’est très clairement une conséquence du réchauffement climatique selon les scientifiques, et d’après eux ce n’est pas dans quarante ans que l’Arctique n’aurait plus de banquises, mais dans vingt ans.