Devenu un phénomène interstellaire en quelques semaines, le jeu Pokémon Go fascine. La réalité augmentée est addictive, et même si on observe un délitement du nombre d’utilisateurs, celui-ci reste élevé. Déboussolant ceux n’étant pas sensible à l’imaginaire de Pokémon, il se met aussi en travers de certaines règles préétablies. Ou même certaines législations. Effectivement, le jeu se superpose à la réalité et son ordre, moral et juridique, profondément ancré. Cela a pour effet de provoquer des réactions radicales pour éradiquer ce qui menace les structures légitimes. Pour garder le contrôle sur quelque chose qui transcende les frontières et investi l’espace virtuel de manière tonitruante. Voici une liste de dix lieux qui tentent de juguler l’omniprésence de ce jeu immatériel :
A La Punta, un quartier de Lima (Pérou).
Il y est interdit de jouer au jeu la nuit sous peine d’amende (de 115 euros). Les mairies ont aussi décidé d’encadrer sévèrement la pratique de jour, excédée par les flux ininterrompus des joueurs. Il s’agit de la première autorité à tenter de réguler le phénomène, ce au détriment de la liberté de circulation et d’usage. En réponse à cela, une communauté de joueurs sont en préparation d’une réponse juridique à cette mesure.
Dans des pays entiers comme en Iran.
Ce-dernier est méfiant envers cette technologie occidentale qu’il soupçonne d’être développé à des fin d’espionnage (ce qui n’est pas idiot au demeurant). Mais considère aussi que le jeu permettrait de diriger des missiles guidés, ce qui heureusement reste théorique à ce jour.
Dans certaines sociétés.
Volkswagen en Allemagne, Boeing aux Etats-Unis, Airbus en France, ces trois entreprises ont en commun d’avoir modifié leur règlement en conséquence. La première a même été jusqu’à envoyer un mail à ses 70 000 employés. Un réel souci de sécurité ou une manière détournée d’interdire la baisse du rendement ?
Dans le village de Bressolles dans l’Ain.
Un arrêté a été pris pour interdire la pratique afin de préserver les jeunes et d’éviter les regroupements. Un paternalisme sans lequel les joueurs deviendraient probablement des hurluberlus décérébrés aux mœurs trop lointaines.
A l’armée.
Comme on pouvait s’en douter de cette institution centenaire rigoureuse au possible. Afin d’éviter les prises de vue, les intrus se faisant passer pour des joueurs et le laxisme imprudent, le jeu est strictement interdit dans l’enceinte militaire. Même cas de figure au Pentagone.
Dans certains lieux de culte à l’étranger.
En effet, l’interdiction est discutée en Inde, car le jeu met en scène des œufs (de Pokémon) à l’intérieur des temples. Or la nourriture non-végétarienne constitue un blasphème pour un certains nombres des pratiquants des temples en question. Le problème est également discuté au Vietnam, en Indonésie, au Cambodge et bientôt en Thaïlande. Dans la même veine, un youtubeur russe de 21 ans risque de son côté de purger 5 ans de prison, pour avoir joué dans une église.
Et bien d’autres …