La fiction espagnole se porte bien dans le monde entier. De La casa de papel à Alta Mar, à quoi ressemble les génériques des séries espagnoles ?
Esta semana, su SérieFonia se dirige a España… Heu Pardon… Cette semaine, votre SérieFonia se tourne vers l’Espagne. Et non… même si cette pastille vient de s’ouvrir au son de la bandas sonoras du compositeur Manel Santisteban pour la première saison de la série… Elle ne se focalisera pas uniquement sur La Casa de Papel. Même si, forcément, je ne vais pas résister à vous en remettre un p’tit coup en tête…
Mais attention : même si ce chant révolutionnaire d’origine italienne… de compositeur et d’auteur anonyme… et estimé – dans sa version usuelle – aux alentours de 1948, est rapidement devenu l’hymne de la série créée avec tant de talent par Álex Pina, il n’en est absolument le générique. Néanmoins, c’est également une chanson qui ouvre le casse du siècle « made in Spain »… ça s’appelle « My Life is Going On » et c’est interprété par Cecilia Krull… Mais je vous garde ça au chaud pour dans quelques minutes. Car, avant ça, faut que je passe un coup de fil…
Encore une chanson en guise de générique pour Las Chicas del Cable. Ou, Les Demoiselles du Téléphone si vous préférez. Il faut dire que la série créée par le très prolifique Ramón Campos en 2017 adore jouer de l’anachronisme en matière de musique… Un choix artistique payant dans le cas présent… mais qu’on ne retrouve pourtant pas sur deux autres de ses créations majeures ; dont la récente Alta Mar…
Alors, Alta Mar, dont on doit la partition à Federico Jusid, c’est un peu Gran Hotel sur un bateau… Et ça tombe bien puisqu’il s’agit justement de la troisième série signée Ramón Campos dont j’avais envie de vous parler. Car Gran Hotel, c’est un peu leur mère à toutes… En plus de continuellement recroiser les mêmes comédiens d’une série à l’autre, celle-ci s’ornait déjà de toute l’étendue des ressources narratives les plus insidieusement poussives, visant à rendre accro à ces « soap de luxe » même les plus réfractaires au genre… Et oui, là je parle clairement de mes parents ! Salut Papa, Salut Maman ! Alors ?…Estuvo bien, Gran Hotel ?!
Alors là, puisque, vous le savez, cette saison SérieFonia s’intéresse plus spécifiquement aux génériques, avec Gran Hotel, il y a de quoi se faire plaisir… D’abord avec celui que vous venez d’entendre, composé par Lucio Godoy pour la version originale espagnole. Et ensuite avec quelques-uns des remakes (re)produits et (re)tournés depuis de par le Monde… En 2015 en Italie, par exemple, ça s’appelait aussi Grand Hotel sur une musique de Nicola Tescari. Tandis qu’au Mexique en 2016, Gran Hotel devenait El Hotel de los Secretos sous la baguette d’Eduardo Murguia Pedraza…
Tandis que la même année, le décidément très heureux Ramón Campos vendait également son concept en Egypte. Cette fois, le générique est de Amin Bouhafa et vous pouvez aussi retrouver la série sur Netflix sous le titre Secret of the Nile.
Et il ne faut bien entendu pas oublier la version américaine produite et réinventée dans le Miami contemporain par Eva Langoria et Brian Tanen depuis juin dernier… Entre deux chansons hip hop à la limite du supportable, la musique est signée du compositeur de La Caravane de l’Etrange, Jeff Beal, mais attention, ça va aller très vite. Bah oui, on en fait presque plus des génériques de toute façon…
Après tout ça, j’aurais bien voulu vous diffuser le générique d’une autre série mettant en vedette une grosse partie du casting de La Casa de Papel, la fort efficace Elite, mais là encore… Seule l’apparition d’un carton-titre ouvre chaque épisode sur une nouvelle chanson « popisante » et à chaque fois différente… Mais souvenez-vous, je vous avais promis de revenir au vrai générique de La Casa de Papel d’ici la fin de cette pastille… Et bien… c’est sur cette étonnante reprise de ladite « My Life is Going On »… et au son de l’incomparable voix de l’aussi talentueux que sympathique Pedro Alonso (Berlin dans La Casa de Papel et Diego dans Gran Hotel) que je vais tout simplement vous dire « adiós »…