Des photos volées et publiées par le magazine Paris Match ont attisé la « colère » de Gisèle Pelicot. Celle qui a été nommée parmi les 100 personnes les plus influentes de 2025 par le Times a décidé d’attaquer le magazine Paris Match en justice.
Après des mois de procès au sujet des viols de Mazan, Gisèle Pelicot espérait retrouver « une vie normale », loin de l’emballement médiatique. Agée de 72 ans, l’icône féministe a été prise en photo par un paparazzi lors d’une balade à l’île de Ré. Sur ces sept photos volées et publiées dans l’édition de jeudi du magazine Paris Match, les lecteurs peuvent apercevoir Gisèle Pelicot accompagnée d’un homme présenté comme son nouveau compagnon. A la suite de ces publications, Gisèle Pelicot à travers la voix de ses avocats a annoncé porter plainte contre le magazine, jeudi 17 avril.
« Paris Match récidive en violant sa vie privée »
Dans un communiqué transmis à l’AFP, les avocats dénoncent le manque de consentement et accusent Paris Match de ne pas respecter la « vie privée » de leur cliente : « A chaque fois que l’intimité de la vie privée de notre cliente sera atteinte, on va réagir et faire condamner. Sur le fond, c’est très choquant vu qu’il s’agit de l’histoire d’une femme dont le consentement a été nié pendant dix ans et dont le calvaire a été rappelé par les quelque 3 000 photos et vidéos prises à son insu. Or, faire l’objet après ça d’une paparazzade, c’est n’avoir rien compris à ces quatre mois de procès », regrette Me Antoine Camus.
Ce n’est pas la première fois que le magazine Paris Match publie des photos de Gisèle Pelicot sans son accord. En effet, au moment du procès, le magazine avait publié une photo du mariage entre Gisèle Pelicot et son ex-mari, Dominique Pelicot : « Paris Match récidive en violant sa vie privée », déclare Stéphane Babonneau, son avocat. Par la même occasion, l’avocat dément l’information de Paris Match au sujet d’une adaptation du livre de Gisèle Pelicot qui est en cours d’écriture pour la plateforme HBO.
Boycotter Paris Match ?
Alors que Me Antoine Camus souligne qu’elle « n’a pas choisi la notoriété qui est la sienne », le fils de Gisèle Pelicot appelle au boycott du magazine. « Ce que je veux dire aux Français, c’est que notre mère n’a pas demandé à faire la Une de ce magazine. Qu’elle aspire à avoir une vie des plus paisibles. Ce que je demanderais aux lecteurs de ce magazine qui ont l’habitude de le lire chaque jeudi, c’est de réagir avec mépris en boycottant ce journal. Et si possible de ne pas acheter l’édition de cette semaine », a-t-il déclaré sur BFMTV, jeudi soir. Mercredi 16 avril, le magazine Times a nommé Gisèle Pelicot parmi les « 100 personnes les plus influentes de 2025 ».