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Pourquoi la pastèque a été choisie comme symbole de la Palestine ?

Les manifestations pro-palestine se multiplient à travers le monde pour apporter du soutien aux palestiniens de la bande Gaza, qui subit depuis l’offensive du Hamas sur Israël, des bombardements en représailles. Plus tôt dans l’histoire, lorsqu’Israël a occupé la bande de Gaza, les palestiniens ont dû être inventifs…

La pastèque est maintenant présente à chaque manifestations de soutien à la Palestine. En peintures, dessins ou émoji, ce fruit est utilisé comme symbole de revendication dans la lutte pro-Palestine. Pourquoi ce fruit incontournable de la Palestine est-il mit à l’honneur ?

De la pastèque et…beaucoup d’histoire

Revenons en arrière, en 1967. Cette année fut l’une des plus dures du conflit israélo-palestinien. Israël occupe plusieurs territoires, à savoir : Gaza, la Cisjordanie, le Sinaï et une partie du Golan. Cette opération fut menée au terme de la guerre des Six-Jours, du 5 au 10 juin. L’Etat juif décide de censurer l’affichage du drapeau palestinien. Mais les Palestiniens ne se laissent pas faire et sont pour le moins…inventifs. On voit alors dans les rues des pastèques coupés, brandies fièrement. Si le peuple palestinien a choisit ce fruit c’est pour une bonne raison. Ce cucurbitacée a en effet les même couleurs que le drapeau palestinien lorsqu’elle est en tranches.

L’art et le conflit

C’est dans les années 80 que la pastèque devient officiellement un symbole d’espoir et résistance. Dans une interview pour le média AJ + en juin 2021, le peintre palestinien Sliman Mansour raconte l’anecdote qui a inspiré les artistes locaux à associer la pastèque à la résistance palestinienne. Son art n’est pas épargné par la police israélienne. Certains de ses tableaux lui ont été confisqué pour être trop « politique », et pour avoir « intégré les couleurs du drapeau palestinien dans ses œuvres ». L’artiste aurait demandé à un policier s’il avait le droit de peindre des fleurs aux couleurs du drapeau palestinien, ce dernier lui a simplement répondu de la manière suivante : « Même si tu peins une pastèque, elle sera confisquée ». Sliman Mansour choisit finalement ce fruit comme symbole de résistance.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le conflit israelo-palestien ne cesse pas et la question du drapeau de la Palestine également. Après la signature des accords d’Oslo en 1993, il est de nouveau reconnu comme associé à l’Autorité palestinienne. Son utilisation est alors autorisée. Mais en janvier 2023, retour à la case départ. Le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben-Gvir, interdit à nouveau le drapeau palestinien dans les lieux publics. Sur X (ex-Twitter), il affirme que celui-ci est « une identification avec une organisation terroriste dans la sphère publique ».

Depuis l’offensive du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, la question du drapeau palestinien est de nouveau mise en cause. Si certains le défendent, d’autres le bannissent. La ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni, Suella Braverman, a notamment déclaré dans un communiqué, que « brandir un drapeau palestinien ou scander des slogans pro-palestiniens, pourrait constituer un délit criminel ». Néanmoins, les manifestants sont nombreux à utiliser la pastèque en signe de résistance et de soutien.

À lire aussi : 4 choses à savoir sur le déplacement de Macron au Proche-Orient

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