Depuis Yannick Noah en 1983 et sa victoire contre Matt Wilander, aucun français n’a remporté Roland Garros. Pire, il faut remonter à 1989 pour voir un Français atteindre la finale, avec Henri Leconte. Une statistique qui ne valorise pas les Français, qui échouent chaque année à l’obtention du Graal.
Déception d’années en années
Chaque année, de nombreux espoirs sont portés sur les Français, afin de marcher sur les traces de Yannick Noah, 35 ans après. Pourtant, ils se sont tous succédés (Pierre Hugues Herbert, Gael Monfils, Jo Wilfried Tsonga …) mais aucun n’a réalisé l’objectif. Pire, chaque année, on va de déception en déception. Lucas Pouille, 15 au classement ATP lors de Roland Garros, était l’espoir majeur chez les hommes. Il se fait éliminer en 16èmes de finale par Karen Khachanov en trois sets (6-3, 7-5, 6-3).
Même constat pour Benoit Paire, qui gagnait deux sets à un face au Japonais Kei Nishikori. « Il a très bien joué lors du deuxième et du troisième set« , a reconnu Nishikori après le match. « J’ai dû allonger mon jeu et me montrer plus agressif« . Au final, il s’incline sur les deux sets d’après et perd le match 3 sets à 2.
Ces défaillances chez les Français sont assez récurrentes. On peut aussi citer par exemple Grégoire Barrère, qui a failli sortir le Roumain Radu Albot (6-4, 6-0, 5-7, 1-6, 2-6) mais qui a fini par craquer après deux sets gagnés.
Tout n’est cependant pas à jeter
On ne va pas non plus cracher dans la soupe, la France a les moyens de s’imposer dans des tournois. Prenons par exemple la Coupe Davis, que la France a gagné en 2017 contre la Belgique, avec ces mêmes tennismans (Pouille, Tsonga, Gasquet …). On peut donc affirmer qu’il y a du talent chez nos Français.
Pourtant, ce talent n’est pas tout à fait mis à disposition lorsque nous arrivons en période de Roland Garros. Eurosport avait interrogé Gilles Simon en avril 2015 sur les soucis des tennismans français à exploser au plus haut niveau. Le n° 1 tricolore de l’époque, avait refusé de parler d’un « problème du tennis français » mais admettait tout de même que les tennismans français se blessaient plus souvent que les autres. »On a tous tenté des trucs comme aller chercher des préparateurs physiques à l’étranger, mais le constat de dire qu’on se casse plus que le Top 10, reste vrai. »
Il y a peut-être également un problème de mental, lorsqu’on voit les nombreux retournements de situation lors de matchs (comme avec Grégoire Barrère par exemple, expliqué plus haut). Ce qui est certain, c’est qu’il y a un soucis avec les tennismans et tenniswoman français à Roland Garros, comme les statistiques le disent.