Au Venezuela, Nicolas Maduro est donné vainqueur des présidentielle après une élection contestée. L’opposition, menée par Edmundo Gonzalez Urrutia est pourtant en tête d’après le dépouillement des bureaux de vote. L’UE ne reconnait pas pour l’instant la victoire de Nicolas Maduro.
Les élections contestées du Venezuela
Les élections présidentielles au Venezuela ont donné le 2 août, Nicolas Maduro président sortant, vainqueur avec 52% des voix. Edmundo Gonzalez Urrutia, chef de l’opposition en remplacement de Maria Corina Machado, appelle a recompter les voix. Pourtant, ce vendredi le Conseil nationale électorale a ratifié la victoire de Nicolas Maduro. Le CNE se dit victime d’un bug informatique. Ce problème les empêche de publier les procès-verbaux attestant des résultats pour chaque bureau de vote. Dans les autres bureaux de vote, les procès-verbaux qui ont été publiés sur un site internet, donnent gagnant M. Urrutia avec 67% des voix. Suite à cela, l’opposition a dénoncé une tactique de Nicolas Maduro pour ne pas publier les résultats et ainsi truquer les élections.
Le régime politique du président en place est déjà menacé depuis un moment. La crise économique du Venezuela, de 2014 à 2017 provoque des pénuries alimentaires et des fortes manifestations qui causent la mort de 100 personnes.
A la suite de cela, Nicolas Maduro impose un régime autoritaire. Les élections présidentielles de 2018 sont déjà contestées mais l’opposant au régime Juan Guaido, ne parvient pas à renverser le pouvoir en place. Après les résultats du 2 août 2024, les manifestants sont descendus dans les rues. 13 personnes ont été tués et 2000 arrêtées.
Les réactions internationales
A l’heure actuelle, l’Union européenne ne reconnait pas la victoire de Nicolas Maduro. Le Conseil de l’Union européenne a déclaré dans un communiqué « Bien qu’il s’y soit engagé, le Conseil national électoral du Venezuela n’a toujours pas publié les procès-verbaux officiels des bureaux de vote. Faute de preuve pour les soutenir, les résultats publiés le 2 août ne peuvent être reconnus ». La situation de répression préoccupe aussi L’UE qui demande au gouvernement du Venezuela « de mettre fin aux arrestations arbitraires, à la répression et à la rhétorique violente contre les membres de l’opposition et de la société civile, et à libérer tous les prisonniers politiques. »
Si l’Union européenne garde un droit de réserve jusqu’à la publication officiel des résultats par le CNE, ce n’est pas les cas des États-Unis qui reconnaissent la victoire du leader de l’opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia. A l’inverse, la Chine et la Russie, alliés du Venezuela, ont soutenu la victoire Nicolas Maduro. Le Pape a également appelé sur la place du Vatican à « un appel sincère à toutes les parties à chercher la vérité et à éviter tout type de violence. Régler les différends par le dialogue et à prendre en compte les véritables intérêts de la population ».