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Premières embrouilles pour BlaBlaCar

Premières poursuites pour les utilisateurs du service de covoiturage. En cause : une potentielle « concurrence déloyale ».

Pour la première fois dans le monde, deux des utilisateurs du site de covoiturage et le site lui-même sont poursuivis pour « concurrence déloyale ». Et c’est en Espagne que cela se passe.

Les autorités espagnoles sur le qui-vive

Ce sont donc BlaBlaCar et deux de ses utilisateurs qui sont poursuivis par le Gouvernement autonome de Madrid (la région madrilène). D’après les résultats du contrôle aléatoire effectué sur le site, les prix de leurs trajets étaient supérieurs à la moyenne, essence et péages inclus. Les utilisateurs sont donc poursuivis pour avoir fait des bénéfices illicites. Le site l’est, quant à lui, pour le fait d’avoir pu faciliter la « prestation de service de transport sans licence ».

Des poursuites administratives, qui vont probablement déboucher sur des amendes. Plus exactement, 4 001 € d’amende contre les deux utilisateurs et 8 803 € pour le site Internet. Pour la région, le litige porte sur la définition des coûts de transport. Selon elle, les conducteurs de BlaBlaCar ne peuvent répercuter dans ceux-ci, « l’assurance et l’amortissement d’un prêt ».

À voir aussi : La mobilité collaborative un modèle pour 2016

Le même problème qu’Uber et Deliveroo ?

Plus près de nous, le problème pourrait en soulever d’autres, ou en rappeler d’autres. La « concurrence déloyale » a déjà été invoquée par les taxis, à l’encontre des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur, comme Uber ou Chauffeur Privé). Conflit qui avait entraîné des affrontements en juin 2015 et janvier 2016, à Paris. Solution qui aurait été trouvée : la création d’un « fonds de solidarité » pour les taxis, financé par les entreprises de VTC.

Le même problème revient, concernant cette fois les livreurs traditionnels. Cette fois, il les oppose aux coursiers à vélo (comme Deliveroo, UberEats). Le mouvement d’« ubérisation » (fourniture de services entre professionnels et particuliers, par les nouvelles technologies) semble donc remis en question. Et cela a déjà été le cas, en ce qui concerne UberPop : le procédé est maintenant interdit en France, et dans d’autres pays.

La décision qui sera rendue en Espagne est donc à suivre. Elle pourrait remettre en question le principe de l’économie collaborative (ou d’« ubérisation »).

À voir aussi : Tourisme collaboratif, une nouvelle façon de partir en vacances

Source image : 1001web.fr

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