Le taux d’abstention au premier tour des élections présidentielles est estimé à 25%. C’est donc un quart des 48 millions de Français inscrits qui ont boudé les urnes. Que retenir de ce chiffre ?
Un chiffre élevé
En 2017, lors des dernières élections présidentielles le taux d’abstention était de 22,23% au premier tour. Un chiffre en hausse cette année donc, mais toujours plus faible que le record observé en 2002 de 28,4%. Comment expliquer ce désintérêt des Français ?
La plus grosse part de l’abstention s’explique par une mal-inscription. La mal-inscription, c’est être inscrit dans un bureau de vote qui ne correspond pas à son lieu de résidence. Selon la sociologue Cécile Braconnier, il y avait environ 6,5 millions de mal-inscrits sur les listes électorales en 2012. Par ailleurs, l’abstention traduit un manque de foi dans la politique par certains Français, qui ne croient plus dans le pouvoir des urnes, ou bien qui ne se sentent pas représentés correctement par les candidats en lice. Une part de cette abstention s’explique également par un sentiment d’incompétence politique.
Mais une élection qui mobilise toujours
Les élections présidentielles restent tout de mêmes les élections qui mobilisent le plus les Français. En effet, le taux d’abstention est bien moins important que pour les autres élections. Le taux de participation à17 heures était aussi élevé que le taux d’abstention pour les élections régionales de juin dernier (65,7% d’abstention). Les municipales de 2020, en pleine crise de Covid avait étaient marquées par 58% de taux d’abstention.