Lors de sa campagne présidentielle de 2017, le président sortant Emmanuel Macron, avait annoncé qu’il instaurerait une « dose de proportionnelle » dans les élections législatives. 5 ans plus tard, où en sommes nous ? Explications.
C’est quoi la proportionnelle ?
Le scrutin proportionnel plurinominal est un mode d’élection : les électeurs votent pour un parti puis les sièges sont attribués aux différents partis proportionnellement au nombre de voix qu’ils ont obtenu. Les candidats sont alors élus dans l’ordre de leur liste et en fonction des voix. Deux types d’élection proportionnelle existent : la proportionnelle intégrale et la proportionnelle avec seuil. Ce mode de scrutin existe dans les communes de plus de 1000 habitants. Sous la IV ème république, ce mode de scrutin était mis en place ; durant la V ème, seule l’année 1986 a été marquée par ce mode d’élection.
Quel est notre système actuel ?
En France, pour les élections législatives, les électeurs votent dans le cadre d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Concrètement, les électeurs élisent un candidat et non une liste. Actuellement, la majorité présidentielle règne en maître sur l’Assemblé Nationale, celle-ci est composée de 346 députés issus de la majorité présidentielle (LREM, MoDem, AE), 198 députés de gauche et de droite se partagent l’opposition et 33 autres ne représente pas un parti en particulier ou sont vacants.
Pourquoi ça pose un problème ?
Le mode d’élection législatives actuel pose un problème dans notre démocratie car il n’est pas représentatif de l’opinion politique des Français, que l’on base sur les votes à l’élection présidentielle. Pour exemple, le Rassemblement National, actuellement au second tour de la présidentielle, ne dispose que de 7 députés à l’Assemblé alors qu’il collecte 23,1% des suffrages. Même combat pour la France Insoumise, qui, malgré les 22% collectés dimanche dernier, n’est représentée que par 17 députés.
Néanmoins, passer à ce mode d’élection reviendrait à créer une grande disparité à l’Assemblée Nationale et à potentiellement ralentir les prises de décisions. Cela reviendrait à gérer une sorte de coalition qui pourrait créer beaucoup de discordes.
Qui veut le mettre en place ?
Comme dit précédemment, Emmanuel Macron annonçait en 2017 qu’il instaurerait une « dose de proportionnelle dans les législatives », chose qui n’a pas été faite. Aujourd’hui, le candidat se dit « ouvert » à ce sujet et envisage un potentiel passage à la proportionnelle.
Marine Le Pen, elle, propose des mesures démocratiques réformatrices. Aux dernières nouvelles, la candidate annonçait la proposition d’instaurer la proportionnelle pour « deux tiers » des députés et que le dernier tiers soit réservé au parti ayant obtenu le plus de voix aux élections.