Un site américain de conseil en ressources humaines a révélé son nouveau classement, à savoir celui des 200 pires métiers à exercer en 2016 aux États-Unis. Selon eux, journaliste de presse et animateur radio seraient un cauchemar outre-Atlantique.
Ici, sur Radio VL, tout se passe sur Internet. Presse en ligne, YouTube, webradio. Alors, en voyant un tel classement, l’inquiétude devrait être moindre. Mais par solidarité, on va quand même en parler. Juste parce qu’on est aussi journalistes, et qui plus est jeunes, donc représentants de l’avenir du métier. Mais quel classement ? Celui-ci. Selon plusieurs critères, le site a distingué 200 métiers très divers, les 200 métiers à ne surtout pas exercer en 2016, sous promesse de passer une annus horribilis sur le plan professionnel.
Sans se farcir tout le Top 200, on a juste regardé les dix premiers, et deux d’entre eux ont attiré notre attention, qui plus est sur le podium. En troisième place, j’appelle l’animateur radio. Vraisemblablement, maîtriser les ondes FM n’est pas de tout repos aux States. On ne gagnerait « que » 37.200 dollars en exerçant ce métier. Une combinaison des quatre critères de classement (environnement de travail, niveau de revenus, perspectives d’évolution, stress) donne à l’animateur radio un score de 700 points, loin devant le DJ, 4e avec 667 unités. Une vrai ligue sportive du haut de laquelle trône le journaliste de presse depuis trois ans.
-9 % de perspectives d’évolution, 37.200 dollars par an et 734 points. Trois données brutes, qui selon CarrerCast, suffisent à faire conserver le titre de pire métier aux États-Unis au journaliste de presse. « Newspaper reporter » clarifie le site, donc à priori on ne touche qu’au papier. Il est vrai qu’aux États-Unis, mais aussi partout dans le monde, la presse papier ne voit pas la vie en rose. En France, en 2015, la presse quotidienne a encore reculé de 5 %, jusqu’à 7.4 % pour la presse professionnelle. À l’image des médiatiques disparitions papier de Newsweek et de France Soir, le numérique grignote petit à petit du terrain.
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Le recul de la presse papier est-il une explication au cauchemar potentiel qui ambiance les salles de rédaction aux États-Unis ? Les données n’en disent pas plus. On sait juste, et ce n’est pas un scoop, que les journalistes de presse sont mal payés. Sans parti pris, on peut le comprendre, et c’est forcément corrélé au recul des tirages. Le reste de ce triste top 10 vient confirmer cette prépondérance de l’argent : chargé de publicité, chauffeur de taxi et bûcheron, toujours des métiers tendus au niveau financier, viennent cribler le classement. Voilà qui vient confirmer le stress que ces professions peuvent engendrer, que là encore, ce n’est pas un scoop, procure le travail dans les médias. C’est du bon stress néanmoins, quand on a la soif d’informer.
Photo de Une : Photo d’illustration / AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK