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Primaire à droite : NKM l’épineuse candidate

Jeudi 8 septembre, Nathalie Kozuisco-Morizet a fait le choix du journal télévisé de France 2 pour officiellement mettre fin à son marathon estival. Avec le parrainage annoncé de 23 parlementaires et les signatures de plus de 250 élus locaux et de 2500 adhérents, NKM décroche son ticket pour la primaire de la droite.

C’est au terme d’une intense bataille médiatique que, Nathalie Kozuisco-Morizet confirme sa participation à la primaire de la droite républicaine. Mise au rang d’outsiders dès l’annonce de sa candidature, l’ex numéro 2 des Républicains a durant tout l’été sillonné la France pour convaincre les français ; les députés ; les sénateurs. Elle remporte ce premier défi haut la main et devient ainsi le porte-drapeau des femmes dans cette échéance.

À lire aussi : Primaire à droite : les derniers parrainages déposés

Polytechnicienne de formation, cette tête bien faite a montré par le passé qu’elle n’est pas engagée en politique pour faire de la figuration. Elle se fît remarquer en 2005 en portant le projet sur la chartre de l’environnement et en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy en tant que secrétaire d’État chargée de l’Écologie avant d’être promue Ministre du dit ministère.

Porte parole de la campagne en 2012 de l’ancien président de la République, aujourd’hui, la scission semble consumée avec celui qui fut considéré comme son mentor.

« Je crois que les français n’ont pas envie de revivre le débat de 2012 » NKM

Elle s’attaque frontalement à lui en jouant sur son domaine de prédilection : la sécurité. En matière sécuritaire, la chef de l’opposition à Paris propose une 3ème voie qu’elle qualifie de «  proposition républicaine exigeante » qui mettrait fin aux fanatismes religieux. Quant aux propositions de Nicolas Sarkozy, elle considère qu’elles tournent autour d’un « débat artificiel ». 

Chez les républicains, NKM agace plus d’un. Elle se montre d’une part comme une sacrée concurrente auprès des élus comme Bruno Le Maire, Geoffroy Didier, une génération de quarantenaire qui prône le « renouveau » de la classe politique française.

D’autre part, elle se met à dos les sarkozystes comme Rachida Dati qui ne manque pas de lui lancer des remarques dès que l’occasion se porte :

« Elle n’a jamais défendu une femme dans son parcours politique, mais s’est toujours servie de la cause des femmes quand elle était en difficulté » R. Dati 

NKM, un soutien stratégique

Finalement, Nathalie Kozuisco-Morizet aura sans doute son mot à dire dans cette échéance.

En fin tacticien, Alain Juppé est le premier à avoir cerné « l’option NKM ». En tant que femme politique voulant incarner le développement du numérique et de l’écologie en France, elle pourrait lui être utile dans le long terme à savoir après 2017.

Mais pour l’heure, NKM devrait lui servir en vu de tacler Nicolas Sarkozy lors du 1er tour de la primaire. Les amis d’Alain Juppé ont entendu son appel et ils ont été nombreux à lui avoir accordé leur parrainage.

« J’ai reçu et j’ai apprécié des messages de sympathie, venant notamment d’Alain Juppé ». NKM 

L’adversaire direct de Nicolas Sarkozy marque là des points car le soir du 20 novembre, le report des voies – même infimes – de l’ex ministre ira sans doute vers lui.

Seule femme dans la bataille face à sept hommes – Nadine Morano n’a pas reçu assez de parrainage – NKM fait figure de résistante. Mais, la lutte ne fait que commencer. Pour espérer peser dans le débat politique à droite, elle se doit de créer la surprise.

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