Le Parlement européen a remis aujourd’hui le prix Sakharov à l’opposition démocratique vénézuélienne (MUD) pour la liberté de l’esprit. Patricia Gutierrez, ancienne édile de San Cristobal est venue retirer la récompense pour son mari Daniel Ceballos, un leader de l’opposition.
Ce prix est décerné aux organisations ou aux personnes ayant participé à la défense des droits de l’homme et de la liberté.
Parlement Européen Prix Sakharov 2017 décerné à l’Opposition Démocratique Vénézuélienne ?? pic.twitter.com/nDIc49dBuq
— Beatriz Aristimuno (@BeatrizAristim2) 13 décembre 2017
Crise économique et politique
Au printemps dernier, le pays a connu une vague de manifestations en réaction à l’autoritarisme du président Nicolas Maduro. La police est omniprésente dans les rues du Venezuela, les chaînes de télévision et les radios sont contrôlées par le gouvernement.
L’un des membres de l’opposition, Antonio Ledezma, demande à l’Union européenne d’accroître ses sanctions contre le président vénézuélien : “Le Canada et les États-Unis ont imposé des sanctions qui […] ont pour but d’atteindre des personnes en lien avec le trafic de drogue, la corruption et les violations des droits de l’homme. L’Union européenne devrait aussi suivre cette voie. » En novembre dernier, le Canada avait interdit de territoire Nicolas Maduro et gelé ses actifs financiers au pays.
“L’embargo européen sur les armes utilisées par le gouvernement de Nicolas Maduro pour commettre des crimes contre les droits de l’homme est cependant un premier pas”, a continué M. Ledezma. Ce dernier est actuellement en exil en Europe et a été arrêté pour conspiration contre le gouvernement en 2015.
« Les bureaux de vote sont gérés par les militaires »
Ce dimanche, l’opposition a boycotté les élections municipales et le président Maduro menace d’empêcher de candidater à la présidentielle de décembre 2018.
« Les bureaux de vote sont gérés par les militaires, les représentants de l’opposition ne peuvent pas avoir accès aux bureaux. Les procès-verbaux des résultats ne sont pas transmis à l’opposition, il est arrivé que les bureaux de vote soient déplacés à un autre endroit le jour-même de l’élection pour empêcher la population d’aller voter », selon Patricia Gutierrez.