Le Paris Saint-Germain affronte ce mardi 13 septembre Arsenal pour la première journée de Ligue des Champions. Sur la feuille de match, un absent de marque : Hatem Ben Arfa. L’ex-Niçois n’a pas été retenu par le coach Unai Emery. L’exemple d’une relation chaotique entre les deux hommes, peut-être révélatrice d’un transfert au désavantage de Ben Arfa.
Certains le voient comme une sanction, d’autres comme une suite logique. Parti de Nice où il a fait des merveilles la saison passée (17 buts en 34 matches), Hatem Ben Arfa a voulu voir plus grand (jour la Ligue Europa est déjà grand) en débarquant chez le richissime Paris Saint-Germain. Son but plus ou moins avoué : succéder à Zlatan Ibrahimovic, parti à Manchester United.
Depuis le début de la saison, celui qui faisait partie de la dorée « génération 87 », avec les Nasri, Benzema et consorts, est lui aussi en passe de décrépir. Non pas en équipe de France, mais bien à l’échelle du club. 4 matches joués sur les 5 en Ligue 1, aucun but. Des stats déjà pas très rassurantes, et qu’Unai Emery a vues comme un couperet. L’entraîneur espagnol n’a pas retenu « HBA » pour affronter Arsenal en Ligue des Champions, ce 13 septembre, comme ce dernier l’a annoncé sur sa page Facebook :
Une saison blanch(âtr)e de plus en plus envisagée
Les relations entre Emery et Ben Arfa apparaissaient déjà tendues à l’entraînement. Cette non-sélection en est une sorte d’aboutissement. Pas particulièrement blessé ou en méforme, le Franco-Tunisien semble donc faire directement les frais d’un écart de la part du tacticien. Plus d’un mois après son premier but, contre l’OL en Trophée des champions (victoire 4-1 du PSG), Hatem Ben Arfa n’a toujours pas sa place dans le 11 de la capitale. Il est bien souvent préféré à Edinson Cavani en pointe (comme ce soir contre Arsenal), et même dans tout le système offensif.
L’avenir bouché de Ben Arfa au sein du club parisien devient à chaque match plus inéluctable, jusqu’à envisager une saison blanche, sans véritable relief. Lui qui avait qualifié le PSG de « club mythique de (sa) jeunesse » à son arrivée à Paris, est en passe de cirer son banc jusqu’à la 38e journée, pis encore au niveau européen. De son côté, Unai Emery a ouvertement déclaré que le joueur de 29 ans « doit travailler plus« . Une énième pique, cette fois-ci très explicite, qui concrétise le torchon brûlant entre les deux hommes.
L’équipe de France, du bleu azur au bleu marine
Hatem Ben Arfa, c’est aussi 15 matches internationaux avec les A, dont le premier remonte à 2007, alors que la « génération 87 » est en plein développement. Depuis, des appels plus ou moins réguliers (2010, 2012), jusqu’à une certaine renaissance en novembre dernier, avec deux matches contre l’Allemagne et l’Angleterre. Puis il y eut le coup de massue de l’Euro : pas de sélection, sans doute due à une renaissance trop rapide pour concurrencer un système offensif bien en place. Didier Deschamps n’a pas réagi à cet amer choix d’Unai Emery de ne pas convoquer « HBA » contre Arsenal. Les nouvelles sont sombres, du moins assombrissantes pour le Franco-Tunisien, qui s’est entraîné seul au Camp des Loges ce 13 septembre matin.