Alors que les comptes du Palais de Buckingham s’élevaient à 42.5 millions d’euros en 2001, ils ne sont plus que d’1.2 million d’euros aujourd’hui. La vie de château a donc un prix…
2.8 millions d’euros : c’est le déficit – record – enregistré de la Maison royale entre 2012 et 2013. Un chiffre qualifié d’ « historiquement bas » par le Comité des comptes publics (PAC) dans un rapport. Les frais engendrés par les dépenses parfois saugrenues d’Elizabeth II (Sa Majesté recherche actuellement un majordome pour lui faire couler son bain et lui servir le thé), mais aussi par le jubilé de la Reine en 2012, ou encore la naissance du Royal Baby sont autant de raisons qui peuvent expliquer un tel déficit.
Pourtant, la Maison royale a bien tenté de réduire ses dépenses. Mais en temps de crise et d’austérité budgétaire, les diminuer de seulement 5% ne suffit pas quand les ministères subissent des baisses de budget draconiennes…
Faire plus avec moins
Face à ces problèmes d’argent, le Comité des comptes publics a rappelé Buckingham à l’ordre : « Avec un meilleur savoir-faire commercial, nous estimons qu’il y a la possibilité de faire plus avec moins, de réduire davantage les coût », a déclaré Margaret Hodge, présidente du PAC.
Estimant « qu’il y a des opportunités de générer plus d’argent », Margaret Hodge a notamment suggéré d’ouvrir davantage les palais royaux aux visiteurs afin de rapporter de nouveaux revenus : « Le palais de Buckingham n’est ouvert que 78 jours par an et n’attire qu’un demi-million de visiteurs. En comparaison, la Tour de Londres a plus de deux millions de visiteurs », a-t-ajouté sur la BBC.
Toujours est-il que ce n’est pas vraiment le meilleur moment pour Elizabeth II de se serrer le ceinture. En effet, le Palais de Buckingham, infesté d’amiante et chauffé avec des « chauffe-eaux vieux de 60 ans » nécessite d’importants travaux, d’autant plus que le toit fuit, obligeant le personnel à répartir des seaux dans le Palais pour éviter que l’eau ne se répande partout… En plus de ces rénovations, 775 pièces au total sont à rafraîchir, et cela risque de coûter cher à Sa Majesté…
Elisa Gorins