Le 30 mars prochain, le tribunal de Nanterre examinera le référé de Laura Smet et David Hallyday pour avoir « un droit de regard » sur l’album posthume de Johnny Hallyday, leur père. Les deux enfants ont formulé cette demande à Laeticia pour veiller au respect et à l’intégrité de leur père. Johnny ayant légué ses droits artistiques à sa dernière femme.
Le 51e album de l’idole des jeunes, et premier opus posthume, est attendu avant la fin de l’année. Il sera composé de morceaux enregistrés et validés par le chanteur avant sa mort, le 5 décembre dernier. Mais une nouvelle bataille judiciaire s’est ouverte, après celle de l’héritage. Laura et David d’un côté, qui veulent obtenir un droit de regard, et Laetitia de l’autre, qui organise aujourd’hui seule sa publication.
Que contient l’album ?
L’ultime projet du taulier, entamé quelques semaines après avoir révélé son cancer, il y a presque un an, est le symbole de sa lutte contre le cancer. 10 chansons ont étés produites, dont 3 ballades. Mais cet album est annoncé très rock, comme un retour aux sources pour la star absolu du genre. Les titres ont étés dévoilés, certains retiennent l’attention : « Pardonne-moi » semble destiné à Laeticia, « Mon pays, c’est l’amour », « Back in L.A », mais surtout « J’en parlerai au diable ». Cette chanson, co-écrite par Johnny Hallyday lui-même, est déjà l’objet de tous les fantasmes.
Pourquoi Laeticia n’a pas accepté la requête ?
« Laura, David, c’est avec beaucoup de surprise que j’accuse réception de votre lettre. Cette requête, assortie d’un délai de 48 heures pour s’exécuter, prend le ton d’une mise en demeure. Je n’entends pas accéder à cette injonction qui n’est pas fondée. De son vivant, mon époux a validé les enregistrements produits et donné son accord à leur commercialisation », voici la réponse de la veuve de Johnny à Laura, qui demandait le droit à l’écoute de l’album. Pour sa défense, Laeticia revendique la signature du rockeur sur un contrat validant les dix premiers titres de l’album. « À ce jour Warner Music, Bornrocker et vous-même avons validé d’ores et déjà les 10 titres suivants (…) Notre société dispose d’un nombre suffisant de titres pour pouvoir commercialiser le 3è album studio ». Ainsi, celle qui a les pleins droits pour gérer le patrimoine artistique du chanteur a totalement ce droit.
Laura et David doivent-ils vérifier que l’album soit fidèle à leur père ?
Pour les ainés de Johnny, il est clair que l’album n’était pas terminé, même si 10 titres suffisent pour produire l’album. Cependant comme le note maître Éloise Wagner : « Cette demande est d’autant plus logique que, même si Johnny Hallyday a enregistré les chansons qui composent cet album, il n’a été terminé qu’après sa mort. D’autres personnes ont donc dû y toucher et ont donc potentiellement altéré certaines choses et peut-être porté atteinte à l’intégrité artistique du chanteur ». La décision doit être rendue ce 30 mars. Le verdict pourrait laisser imaginer une publication récente. Si la veuve de Johnny apporte la preuve selon laquelle les morceaux n’ont pas étés arrangés depuis la mort du chanteur, elle obtiendra gain de cause.