L’heure du défaut de paiement a sonné pour la Grèce. L’échéance du 30 juin est passée et la dette de 1,6 milliards d’euros au FMI n’est pas remboursée. Le pays est désormais dans l’attente du référendum qui se tiendra dimanche prochain sur les propositions des créanciers (BCE, FMI, Commission européenne).
Référendum ou ultimatum ?
Un véritable coup de poker. Alexis Tsipras a dégainé l’arme du référendum au grand dam des dirigeants européens qui voient en ce vote un ultimatum. Le Premier ministre a en effet appelé à voter « non », une situation inédite. Il a, de surcroît, précisé qu’il pourrait repousser la tenue du référendum s’il obtenait des créanciers un report de l’échéance de la dette à novembre prochain. En attendant, le pays est privé des 16 milliards d’euros qui lui étaient dûs si remboursement de la dette. Le risque d’être à court de liquidités pour le pays est accru. D’autant plus que la population grecque s’est ruée massivement vers les guichets des banques ce week-end pour retirer.
Une situation financière exsangue
Dans la foulée, le Premier ministre a décrété la fermeture des banques et la mise en place d’un contrôle des capitaux. Les distributeurs demeurent toutefois accessibles, avec un plafond de retrait de 60 euros pour les ressortissants grecs. Une situation qui devrait durer jusqu’au 7 juillet. La Grèce doit donc sa survie financière à la Banque centrale européenne qui lui assure une aide d’urgence pour éviter la faillite. Les espoirs de voir cette aide se prolonger reposent sur le conseil des 25 membres du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne. Ceux-ci doivent décider du sort de la Grèce, dire si oui ou non ils maintiennent le pays sous perfusion financière. Couper le robinet financier est une possibilité bien qu’elle reste faible et provoquerait un désordre considérable. L’Etat ne pourrait, à ce moment-là, plus payer ses fonctionnaires et retraités.