Entre Donald Trump et Kamala Harris, le résultat du scrutin de l’élection présidentielle américaine reste incertain. A tout moment, les « Swing States », ces Etats qui votent différemment d’une élection à l’autre peuvent rebattre les cartes.
A chaque élection présidentielle américaine, les Etats-Unis sont coupés en deux camps. D’un côté, il y a les Etats qui votent les républicains de façon traditionnelle. Ils sont nommés les « Red Sea ». De l’autre côté, il y a les Etats qui ont quasiment toujours voté démocrates. Ils sont nommés les « Blue Wall ». Dans ces Etats, les grands électeurs sont pour la plupart du temps acquis d’avance et il n’y a donc pas forcément besoin d’y mener une campagne accrue. Néanmoins, certains Etats sont loin d’être acquis et dans ce cas il faut savoir séduire les populations y résidant.
Pour cette course à la Maison Blanche, sept Etats sèment le trouble. Dans une volonté électorale, les candidats ont fait la plupart de leurs meetings sur ces terres. Les « Swing States » sont donc des Etats indécis qui votent parfois démocrate et parfois républicain, en fonction des élections. A eux seuls, ces « Swing States » représentent 93 grands électeurs qui peuvent donc renverser l’élection à tout moment. Pour rappel, il faut minimum 270 grands électeurs pour remporter l’élection. Dans ces « Swing States », la population évolue sans cesse ce qui peut aussi expliquer le changement politique à chaque élection. Le duel du 5 novembre entre Kamala Harris et Donald Trump va donc se jouer dans ces Etats clés.
Le « Swing States » le plus et le moins important
Parmi ces sept Etats, la Pennsylvanie est sans aucun doute l’un des plus importants pour espérer accéder à la Maison Blanche. De ce fait, il est l’Etat le plus convoité par les deux bords mais aussi le plus indécis. La Pennsylvanie est partagé au sein de ces terres puisque les grandes villes votent pour la grande majorité, Kamala Harris alors que les populations rurales votent Donald Trump. Avec ses 19 grands électeurs, ce « Swing States » peut s’avérer crucial dans la victoire.
L’Etat du Nevada est quant à lui, le « Swing States » le « moins important ». Avec « seulement » six grands électeurs, le Nevada est une terre démocrate depuis de nombreuses années. Cependant, Donald Trump n’a pas dit son dernier mot pour tenter de le reconquérir puisque le candidat républicain mise sur une forte population hispanique qui n’est pas acquise par les démocrates. En raison du danger vu par Kamala Harris, la candidate démocrate va quant à elle miser sur les jeunes salariés venant de Californie et s’étant installés dans le Nevada pour le travail.
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La population Afro-Américaine : un atout pour Kamala Harris
Le second Etat le plus important dans cette élection est l’Etat de Géorgie. Celui-ci compte 16 grands électeurs qui votent à majorité républicain. Mais, encore une fois, tout peut basculer en raison de la présence importante d’une population Afro-Américaine. Kamala Harris peut profiter de cet avantage puisque si elle est élue, elle deviendrait la première femme noire présidente des Etats-Unis. Néanmoins, rien n’est joué d’avance. Pour rappel, l’Etat de Géorgie compte aussi une population extrêmement religieuse et conservatrice sur les sujets liés à l’avortement, par exemple. Donald Trump peut renverser la mise.
Conquis en 2020 par Joe Biden, le Michigan n’est plus forcément un soutien pour les démocrates. Depuis le début du conflit Israélo-palestien et le soutien de l’Amérique à Israël, les populations arabes se révoltent et peuvent voter Donald Trump. Le candidat républicain se sert de cet avantage et table sur le coût de la vie en raison de l’inflation. Il rassemble aussi les classes moyennes avec ce sujet.
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Des « Swing States » étonnant
Certains Etats, comme celui du Wisconsin, sont quasiment acquis d’avance. Ce « Swing States » vote à majorité démocrate. Kamala Harris a donc tout intérêt à garder cet avantage. Cependant, l’Etat est considéré comme un « Swing States » puisqu’il peut basculer vers le camp Trump à tout moment des élections. La candidate démocrate n’ayant pas une avance considérable sur son adversaire. D’autres Etats, comme la Caroline du Nord, ont créé la surprise. Depuis Barack Obama, cet Etat n’a pas voté démocrate. Les sondeurs ont naturellement prédit une victoire de Donald Trump sur ces terres. Pourtant, Kamala Harris peut rebattre les cartes. En effet, la candidate démocrate souhaite miser sur les populations Afro-Américaine qui se sont installées dans la région. Une manière de remporter les grands électeurs de la Caroline du Nord.
Pour finir, l’Arizona peut surprendre ces élections. Traditionnellement, cet Etat vote depuis des décennies, républicain. Donald Trump avait donc toutes ses chances de gagner. De plus, ce « Swing States » étant un Etat frontalier, le candidat républicain avait misé sur le sujet de l’immigration illégale. Cependant, l’Arizona a fait un choix surprenant, en 2022. L’Etat pourtant ancré républicain a choisi une femme démocrate en tant que gouverneur. Eliminant, en face une candidate pro-Trump. Pour ces raisons, le résultat de ces élections présidentielles américaines s’annoncent serré. Les deux candidats ont d’ailleurs montré leurs volontés de séduire les « Swing States » durant la campagne. Le dernier meeting de Donald Trump et de Kamala Harris a eu lieu en Pennsylvanie, ce lundi. Le « Swing States » le plus important puisqu’il compte 19 grands électeurs.