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Quels sont les scénarios post-référendum pour la Grèce ?

Dimanche 5 juillet se tiendra le référendum sur les propositions des créanciers en Grèce. Le choix du oui ou du non ne présage rien de bon. Poursuivre l’austérité ou accepter de quitter l’euro pour avoir sa propre monnaie, tel est grosso modo le dilemme posé. Étudions de plus près les conséquences de l’une ou l’autre situation.

Le cas du Oui

En cas d’un vote en faveur du « oui », la démission du Premier ministre semble inéluctable. Alexis Tsipras ayant appelé le peuple grec à voter « non » aux propositions du FMI, de la BCE et de la Commission européenne. L’incertitude politique sera alors de mise et de nouvelles élections pourront avoir lieu.

Les créanciers reviendraient quant à eux à la table des négociations et les discussions s’engageront à nouveau. Mais la BCE maintiendra son aide permettant d’injecter des liquidités aux banques.

Peuple grec

Le cas du Non

Le spectre de la sortie de l’euro qui alimente les discussions depuis quelques semaines, pourrait bien prendre vie. Si le « non » est voté, la Grèce et la Zone euro entreront en zone inconnue, le droit européen n’ayant pas prévu un pareil cas. Plusieurs scénarios se profilent donc.

La Grèce se retrouvera assurément à court de liquidités et sans euro. Le gouvernement grec pourra alors décider de réimprimer du drachme ou plus probablement des reconnaissances de dette. Cette monnaie hybride serait sous forme de dons, accordés aux fonctionnaires ou retraités en guise de salaire. Dès lors, les Grecs pourront payer avec ces dons dans les magasins et autres. Bien que surprenante, la création de cette monnaie parallèle s’est déjà produite dans les années 2000 en Argentine. Ce choix mettrait la Grèce dans une situation d’entre-deux : elle ne quitterait pas officiellement la zone euro, mais par manque de liquidités injectées dans son économie, elle imprimerait une monnaie parallèle. La situation serait juridiquement instable.

Autre issue possible : le Conseil européen ou le gouvernement grec décide que la Grèce ne fait plus partie de la zone euro. À ce moment-là, la Grèce devra abandonner ses euros et prendre une autre monnaie. Du fait de la valeur plus importante de l’euro par rapport aux autres monnaies, cette situation serait catastrophique pour les Grecs et entreprises grecques.

Tsipras 2

Pourquoi Alexis Tsipras invite-t-il à voter « non » ?

Alexis Tsipras estime qu’il aura plus de poids dans les négociations avec les créanciers si le non passe. « Si les Grecs veulent continuer avec les plans d’austérité à perpétuité ; ce qui nous empêchera de relever la tête nous respecterons leur choix, mais nous n’appliquerons pas. » Le Premier ministre mise aussi sur le fait que les « institutions » de la zone euro ne souhaite pas une sortie de la Grèce de l’euro. Pareille situation signifierait un coût trop important à supporter pour la zone euro.

Le journaliste Xavier Bargue explique, sur le site boursorama.com, que le « non » porterait en réalité une dimension culturelle. Le 28 octobre en Grèce a lieu une fête nationale pour célébrer le « jour du non », une référence au « non » de Ioannis Metaxas énoncé en 1940 pour refuser l’ultimatum de Benito Mussolini vis-à-vis de l’occupation militaire de la Grèce au début de la Seconde Guerre mondiale. Alexis Tsipras, en prononçant le « non » ferait donc appel à une résistance de la part des Grecs face aux exigeances des créanciers.

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