C’est sans doute l’un des plus grands mystères du XXIème : il y a 60 ans, le 35ème Président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy, était assassiné à Dallas. Outre la version « officielle », qui se cache derrière cet attentat ? Le mystère demeure entier !
Il est de ses mystères qui semblent voués à le rester, à l’image de l’identité de Jack L’Eventreur ou de l’assassin de John Fitzgerald Kennedy.
35ème Président américain alors en campagne pour sa réélection en 1964, JFK (comme le surnomme) se rend dans un bastion qui est très loin de lui être acquis, le Texas (et ce même si son Vice-Président Lyndon B. Johnson est assurément un enfant du pays). Sur place, des affiches circulent à la manière de la conquête de l’ouest « Recherché pour trahison« .
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D’un point de vue politique, il n’a que des coups à prendre à s’y rendre mais c’est aussi là que sa réélection peut se jouer. D’un point de vue personnel, il risque aussi très gros car depuis quelques jours, le FBI reçoit des menaces tangibles pour la vie du Président … mais personne ne les prendra au sérieux. C’est donc dans ce contexte très tendu que John Fitzgerald Kennedy arrive à Dallas et qu’il s’apprête à aller au contact de la foule en compagnie de Jackie son épouse, et du couple Connally (le gouverneur du Texas), le tout dans voiture décapotée pour l’occasion, une voiture amenée à ralentir plus que de raison pour amorcer un virage dans Dealey Plaza en plein cœur de Dallas. Il est 12h30 quand le cortège présidentiel est pris pour cible par « un tireur ».
Le Président américain ne survivra pas à ses blessures mais dans les heures qui ont suivi l’attentat, un jeune homme est arrêté dans un cinéma sans opposer de résistance, il s’appelle Lee Harvey Oswald. Bien que se présentant comme un bouc-émissaire, il sera inculpé pour le meurtre du Président. Deux jours après le drame, alors qu’il doit être transféré à la prison, Oswald (l’homme qui aurait dû être le « plus protégé du pays » pour aller au procès) est sauvagement abattu dans les locaux de la police et devant les caméras de télévision par Jack Ruby, un membre de la mafia locale qui voulait éviter à la femme du Président d’avoir à témoigner.
Une commission d’enquête pour déterminer les circonstances exactes de la mort de JFK sera nommée par Johnson, son successeur. A l’issue de son enquête, la Commission Warren attestera dans un rapport très complet que Oswald est le seul responsable de la mort du Président. Et c’est sur la base de ce rapport que le plus grand mystère de l’Histoire américaine va commencer. Car même si il est dans un premier temps très bien reçu, de nombreuses voix vont s’élever pour remettre en cause les conclusions de la Commission. Voire même ses membres car certains des plus placés dans la Commission n’étaient pas avant le drame de Dallas en « très bons termes » avec le Président.
Une liste interminables de suspects et de théories
Est-ce que le complotisme est né avec la tragédie de Dallas ? Certainement pas, on pourrait sans doute trouver des traces avant cet événement. Mais les très nombreuses zones d’ombre que contient cette affaire n’ont pas aidé à maintenir une confiance dans les institutions du pays. Entre ceux qui pouvaient savoir que quelque chose se tramait à Dallas (et qui n’ont rien fait par opportunisme ou par incompétence), les nombreux témoins « morts mystérieusement » et les ennemis tout aussi nombreux qui entouraient JFK, difficile de ne pas penser que quelque chose s’est tramé dans l’ombre contre un homme qui menaçait clairement les intérêts de nombreuses personnalités. Les théories les plus folles mais aussi très intéressantes se sont succédées au fil des années et des enquêtes plus ou moins sérieuses :
- La Mafia aurait fait tuer l’homme qui voulait l’abattre
- Le FBI ou la CIA que Kennedy « avait dans le nez » pourraient avoir uni leur force pour y parvenir
- L’URSS ? Cuba ? Des états ennemis jurés de Kennedy mais qui avaient tout à perdre à franchir cette ligne
- Le complexe militaro-industriel
- Les milliardaires texans
- Le « nouveau » Président Johnson » est même mentionné dans le film d’Oliver Stone « comme attendant en coulisses » pour prendre le pouvoir
- Une affaire « interne » comme le soupçonne le journaliste William Raymond dans son livre « Le dernier témoin »